Un des terrains d’investigation témoignant le plus du développement des inégalités est le recours au salariat étudiant. En effet : 45 % d’étudiants exercent une activité rémunérée au cours de l’année, et 51% d’entre eux jugent que cette activité leur est indispensable pour vivre.
Si, selon l’OVE, la part d’étudiants exerçant une activité salariale issus de CSP supérieures et de CSP moyennes et populaires est semblable (43%), il est intéressant de se pencher sur le type d’activité exercée. En effet, alors que 40.8 % des étudiants issus d’une famille aisée exerceront une activité en lien avec leur formation, potentiellement valorisable et profitable, 71.65 % des enfants « d’ouvriers » exerceront une activité sans lien avec leurs études, souvent sans pouvoir profiter d’aménagements d’horaires puisque ces dispositifs ne sont pas généralisés à tous les établissements.
Ce sont ces même étudiants qui sont aujourd'hui mis à l'écart du sytème de bourses qui les plonge dans un cercle-vicieux sans fin. Dans un tel contexte, il n'est pas acceptable que 2015 soit la seule année depuis 2012 à ne pas faire l'objet d'améliorations du système de bourses.
De plus, les étudiants salariés ne sont protégés par presque aucun droit, que ce soit dans l’entreprise ou au sein de leur établissement. La FAGE milite pour la généralisation des régimes spéciaux d’études permettant aux étudiants salariés de pouvoir aménager leurs horaires pour diminuer les risques de décrochage. La FAGE a récemment obtenu, par voie d’amendement, que soit ajouté au projet de loi Macron un droit au congé de révision, permettant aux étudiants salariés de bénéficier de cinq jours de révision dans le mois qui précède leur examen.
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