Créée dans les années 1920 par les assemblées générales étudiantes, la restauration universitaire est aujourd’hui un des services fondamentaux du CROUS pour les étudiants et étudiantes. Les restaurants universitaires (RU) et leur tarification sociale sont devenus de véritables remparts à la précarité étudiante.
Selon l’Observatoire de la Vie Étudiante (2020) cependant, 26% des étudiantEs estiment ne pas avoir les ressources nécessaires pour couvrir leurs besoins mensuels. Pour cause, l’alimentation est à ce jour le deuxième poste de dépense des étudiantEs, juste derrière le logement. L’accès à une alimentation équilibrée et complète a donc un coût, qui reste encore beaucoup trop important pour les étudiantEs.
À travers les enjeux financiers et en santé que couvre la restauration universitaire, le réseau des œuvres doit donc avoir les ressources financières et logistiques de développer ses missions de service public et d’accompagnement social.
Dans le même temps, les CROUS font en effet face à l’inflation des prix des denrées et aux excès dans ses coûts de production et d’énergie. Alors que la hausse de fréquentation des RU en 2022 démontre que les repas à 1€ pour les étudiantEs boursierEs et en situation de précarité est une mesure nécessaire pour toutes et tous, elle entraine également de nombreuses dérives de gestion au sein des restaurants universitaires : “Entre +20 % [de fréquentation] en septembre en moyenne nationale et jusqu’à +40 % selon les sites” - Dominique Marchand, Présidente du CNOUS.
Pour assurer un dispositif social de qualité, les CROUS ont aujourd’hui besoin d’un soutien réel et conséquent de la part du gouvernement. Du fait d’un manque d’investissement public, nous retrouvons sur l’ensemble du territoire un réseau des œuvres en incapacité de répondre à ses missions ainsi qu’à la demande des étudiantEs, que ce soit en termes de moyens humains ou bien de moyens financiers.
Nous suivre sur