Les aides financières directes, aides spécifiques, le logement universitaire,... sont autant d'aides, directes et indirectes, gérées par le réseau des œuvres, les CROUS. Pour autant, celles-ci ne bénéficient pas encore à tous les étudiants. Les étudiants des campus délocalisés n'ont, par exemple, pas accès au logement universitaire et les étudiants inscrits dans les formations sanitaires et sociales n'ont pas accès aux bourses sur critères sociaux du réseau des œuvres. Par ailleurs, les bourses des étudiants étrangers sont gérées par Campus France. Enfin, les aides au logement (APL et ALS) sont gérées par les caisses d'allocations familiales.
Ce système est donc, en premier lieu, inégalitaire, puisqu’il n’accompagne pas de la même façon tous les étudiants, sur des critères qui ne le justifient pas, telle que la formation suivie.
En second lieu, en plus d’être inégalitaire, ce système entrave l’accès aux droits, notamment puisqu’il existe donc une multiplicité de structures chargées de l’attribution et la gestion des aides sociales des étudiants, augmentant l’illisibilité des dispositifs d’aide sociale existants. Ce “parcours du combattant administratif” alimente le non-recours aux droits d’un grand nombre d’étudiants. On parle alors de précarité administrative, pouvant générer une précarité globale (financière; sanitaire…).
Cet état de fait n’est pas acceptable alors qu’un nombre important d’étudiants vivent dans des conditions très précaires, qu’un étudiant sur 4 est obligé de se salarier pour financer ses études et subvenir à ses besoins et que de manière globale, le non-recours aux droits est une réalité scandaleuse en France.
Nous suivre sur