Education à la santé affective et sexuelle

L’éducation à la santé affective et sexuelle est inscrite dans le programme scolaire où chaque élève doit pouvoir suivre 3 séances par an et par niveau, dès le plus jeune âge. Depuis 2001, c'est même obligatoire avec la loi Aubry. Dans les faits, seuls 20 % des collégienNEs et 15 % des lycéenNEs ont pu suivre ces séances d’après le rapport de l’inspection générale de l’éducation nationale de 2022.  

Pourtant, la santé sexuelle et affective est essentielle pour lever les tabous, favoriser les échanges et lutter contre les discriminations liées au genre et à la sexualité. Mais aussi faire connaître les démarches et actions existantes pour les accompagner dans leur vie affective et sexuelle et qui sont encore méconnus de nombreux jeunes et étudiantEs. Il est donc important d’agir auprès des étudiantEs.  

Consentement

TW : Cette partie concerne le consentement et va aborder les violences sexuelles, si vous avez besoin d’être accompagnéE, vous pouvez contacter l’association “en avant tout(e)s” via le tchat disponible sur le site de la Fage pour être écoutéE, orientéE et acompagnéE .  

Le consentement qu’est-ce que s’est ? 

Consentir, c’est donner son accord. Un accord qui doit être libre, c’est-à-dire sans contrainte, libre de menace et de manipulation, mais aussi éclairé, c’est-à-dire sans les effets de la drogue ou de l’alcool. Donner son consentement est un acte réversible, on peut changer d’avis et dire oui, ce n’est pas forcément dire oui pour tout. 

Une personne qui dort ou inconsciente, ne sera jamais consentante même si elle avait dit oui lorsqu’elle était consciente. De plus, un silence ou une absence de réponse n’est pas égal à un consentement, c’est aussi le cas pour un accord obtenu après avoir insisté.  

Lorsqu’on ne consent pas

Ne pas tenir compte du consentement de la personne, c’est commettre un viol. En France, 1 femme sur 10 sera violée au cours de sa vie, 91% des victimes de viol sont des femmes.  

Selon la Loi française, l’absence de consentement ne rentre pas dans la définition du viol. La loi la définit le viol lorsqu’il y a une pénétration de nature sexuelle (vaginale, anale, buccale…), avec violence, contrainte, menace ou surprise. 

Une victime ne sera jamais en faute quel que soit la tenue, l’attitude ou encore ce qu’avait dit la victime par le passé. Rien ne peut justifier une agression sexuelle et le seul coupable est la personne qui l’a imposé. 

Contraception et protection

La contraception est l’ensemble des moyens provoqués pour une infécondité temporaire chez une personne ne souhaitant pas avoir une grossesse.  

En France, la première contraception légalisée a été la pilule en 1967, une révolution pour les femmes qui ont pu maîtriser leur corps et leur maternité. Depuis janvier 2022, la sécurité sociale prend en charge l’intégralité des frais liés à la contraception pour toutes les femmes jusqu’à l’âge de 26 ans cependant ça ne concerne pas tous les types de contraception ni toutes les marques.  

Dans l’hexagone, 92 % des femmes en âge de procréer utilisent un moyen de contraception (d’après le baromètre santé 2016 contraception). La pilule est toujours le moyen le plus populaire suivi du préservatif extrême. Chez les 20-24 ans, 60 % des femmes utilisent la pilule comme moyen de contraception ; sur l’ensemble de la population prenant un moyen de contraception, 36,5 % prennent la pilule. Mais les moyens de contraception sont très variés et les alternatives peu connues.  

La contraception d’urgence :

La contraception d’urgence est prise après un rapport non ou mal protéger pour éviter un risque de grossesse. Ce mode de contraception n’évite pas les IST, de plus, cela n’arrête pas une grossesse, mais bloque la fécondation. La pilule du lendemain est la contraception d’urgence la plus connue, mais on peut aussi utiliser un dispositif Intra-Utérin au cuivre pendant 5 jours suivant le rapport sexuel (et peut être gardé pendant 5 ans).  

Tout le monde peut demander la pilule du lendemain, même un homme pour sa partenaire. Pour les étudiantEs, elle est gratuite et anonyme dans les services de santé étudiante (SSE). Elle est aussi 100 % remboursée par l’Assurance Maladie sur présentation de la carte vitale.  

Si on ne connaît pas le statut d’une personne sur sa séropositivité, il existe un traitement post-exposition à prendre dans les 48 heures après le rapport. 

Interruption volontaire de grossesse (IVG)

En cas de grossesse, il est possible d’interrompre une grossesse jusqu’à 14 semaines (ou 16 semaines depuis les dernières règles). L'IVG est un droit pour toustes dont les personnes mineures peuvent profiter. Elle est prise en charge à 100 % par l'Assurance Maladie et nécessite plus de délais de réflexion entre chaque rendez-vous. 

Acteurs nationaux experts/préventions :

Choisir sa contraception : Site propulsé par le gouvernement, c’est une rubrique du site “question sexualité”. Il comporte une multitude de réponse aux questions sur la contraception, les IST mais aussi sur l’IVG. 

IVG.gouv :Un site du gouvernement dédié à l’interruption volontaire de grossesse. On y trouve des ressources essentielles sur les démarches de l’IVG mais aussi un annuaire et un numéro vert pour les démarches et renseignements nécessaires à son parcours. 

Planning familial : C'est une association française créée en 1960 et engagée pour l’éducation sexuelle et affective, mais aussi engagée pour la lutte à la contraception et de l’IVG. L'association organise des sessions de formation, des préventions, de préventions. Elle offre aussi des consultations médicales (notamment pour du dépistage, la contraception et l’avortement) et du soutien psychologique.  

Les actions de l’ANESF

L’association des étudiantEssage-femme propose de nombreuses actions autour de l’éducation affective et sexuelle. 

100 Tabous 

Le livre traite les tabous sur le corps et la sexualité : l’anatomie et la biologie, la sexualité, le genre et l’orientation sexuelle, la contraception, les IST, les addictions, le handicap… Il est destiné à un public adolescent et jeune adulte pour répondre au mieux à leurs questions de façon ludique et accessible. 

Il est possible de se le procurer ici 

Les Pipelettes

L’ANESF fait partie du projet de tchat “les pipelettes”. Ce tchat anonyme et sécuriséest destiné aux jeunes de 15 à 25 ans pour répondre à leurs questions de santé sexuelle accompagnée par des professionnelLEs sage-femmes. 

Pour accéder au tchat.

Et pour contacter l’ANESF :

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