Dans un contexte où étudier coûte cher, où les inégalités se creusent et les familles se précarisent, certain.e.s étudiant.e.s sont encore moins bien aidé.e.s par l’Etat que les autres. En effet, les étudiant.e.s en formations sanitaires et sociales n’ont pas accès à la même aide sociale depuis l’acte II de décentralisation, dans les années 2000, qui a confié aux régions la gestion des leur formation et de leurs bourses. Cette organisation est source d’injustice : les bourses attribuées et les services accessibles par ses étudiants sont moins avantageux - et de manière inégale selon les régions - que ceux dont bénéficient les étudiants des autres filières. Les bourses des régions ont en effet des montants souvent moins importants que les CROUS, avec des critères d’accès plus restreints…
A l’époque de la mise en place de ce système, les montants et critères d’attribution des bourses régionales ont été calqués sur ceux des bourses sur critères sociaux. Au fil des années, les régions n’ont pas suivi toutes les revalorisations et créations de nouveaux échelons, conduisant aujourd’hui à une situation inégalitaire. D’autre part, toutes les régions ne réalisent pas un versement mensualisé des bourses, ce qui est bien moins efficace pour les étudiants, mais versent les bourses en 2 ou 3 fois sur l’année.
Ce système est donc inadapté et crée une rupture d'égalité des droits entre les étudiants boursiers du CROUS et les étudiants boursiers de la région. Pour cette raison, il est nécessaire de transférer la gestion des bourses des formations sanitaires et sociales au réseau des œuvres afin que celui-ci soit le guichet unique des aides sociales étudiantes et que l'ensemble des étudiants aient les mêmes droits.
Nous suivre sur