La nouvelle organisation territoriale accompagnant la mise en place des ComUEs pose la question de l’échelle de conception et de réflexion des politiques publiques en termes de carte de formation et de vie étudiante. Si les ComUEs représentent un moyen de repenser et de réorganiser positivement la politique de formation des sites, celle-ci ne devra pas se résumer à faire porter par ces structures des diplômes « d’excellence » réservés à quelques étudiants. Ces regroupements doivent plutôt être l’occasion de porter ensemble des formations, dans l’intérêt de la qualité pédagogique, et de la réussite de chacun.
En termes de vie étudiante, de services et d’accompagnement, la réflexion à l’échelle du site pose la question de la mutualisation mais aussi de la coopération des différents acteurs concernés. Les récentes compétences acquises par les régions, et plus globalement la redéfinition des compétences des collectivités et la désignation de chefs de file rendent impératif un dialogue et une implication raisonnée de chacun des acteurs.
Prenant le relais de plusieurs décennies d’une conception de massification de l’enseignement supérieur par l’implantation d’universités, de sites universitaires ou d’instituts au cœur des territoires, la logique de regroupement amène avec force la question des rapports aux territoires, et de l’échelle de conception des politiques publiques.
Cette question doit-elle pour autant amener la communauté universitaire à repenser la logique de proximité ? Quelle forme doit prendre la logique de « spécialisation raisonnée » accompagnant la redéfinition des cartes de formations ? La logique de proximité est-elle l’alpha et l’omega de l’accessibilité ?
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