Quant aux démarches pour évaluer la pédagogie, en santé par exemple il est demandé à certains candidats à la qualification de faire un cours devant le comité. Certaines filières d'études ont quasiment institutionnalisé un système qui permet aux étudiants de ne pas venir en cours magistral, symptôme du désintérêt des étudiants pour cette méthode. Si les sections qualifient sur ce modèle là, on va à contre-sens du besoin pédagogiques des étudiants. Surtout quand les nouvelles pédagogies et outils numériques prennent de l'essor.
Concernant la réussite des étudiants qui n'a pas été suffisamment abordées, comment la mettre en lien avec le rôle du CNU ? Pour exemple, la refonte récente de la section Gestion a tué la filière AES avec des étudiants à qui on a simplement dit que leur diplôme ne valait plus rien et n'ouvrait plus l'accès à la recherche. Cela nuit à la réussite des étudiants. Le récent débat sur l'ouverture d'une nouvelle section Économie montre le déficit flagrant structurel du CNU, qui par corporatisme ne veut pas voir de concurrents et explorer d'autres façon de penser (courant orthodoxe contre hétérodoxe). On reste dans quelque chose de très formalisé, et qui n'est pas de l'ordre de la réflexion. Enfin, quels gardes-fous face aux instituts privés non soumis à la qualification ?
Télécharger le fichier en mp3
Nous suivre sur