La FAGE est une organisation pragmatique et réformiste. Nous
ne saurions dénoncer une situation sans y apporter des solutions concrètes. Et
des solutions au contingentement existent.
Comment expliquer aujourd’hui que des universités mettent en
place un contingentement alors même que le taux d’occupation de locaux n’est
pas à son maximum ? Il faut revoir notre rapport au temps dans les
universités. Les rythmes universitaires ne sont pas assez adaptés à ces
nouvelles contraintes financières. Concentrés sur le début de semaine,
l’organisation des enseignements peut-être améliorée, au bénéfice des
enseignants et des étudiants !
Comment expliquer que des universités aient recours au
contingentement alors même qu’elles n’utilisent pas tout le potentiel des technologies
numériques ? L’université de Grenoble a par exemple pu éviter d’avoir
recours au contingentement en faisant évoluer sa pédagogie, en utilisant
notamment une pédagogie inversée basée sur les technologies numériques. De la
même manière, notre rapport au présentiel doit être repensé, afin de mieux
articuler enseignement à distance et apprentissage en présence et ainsi dégager
du temps !
Enfin, comment expliquer que l’activité pédagogique d’un
enseignant-chercheur ne soit pas reconnue ? Le faire permettrait pourtant
d’inciter ces derniers à dégager du temps pour les enseignements, et à innover
en matière pédagogique afin de trouver des solutions au contingentement, qui ne
peut avoir, par son caractère définitif, qu’une conséquence irrémédiable.
Ce sont sur l’ensemble de ces leviers qu’il faut agir afin
de faire de la démocratisation de l’enseignement supérieur une réalité. Le
contingentement est une sélection déguisée qui ne dit pas son nom. Le carnaval
doit cesser !
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