Un des éléments important concernant l'orientation des lycéens demeure la rupture qui existe entre le secondaire et le supérieur. Il faut la résorber.
A ce titre, l'acte III de décentralisation devrait donner quelques orientations, en confiant aux régions le service public d'orientation. Il est urgent de palier la disparité des interlocuteurs non identifiés par les jeunes. A ce titre, la FAGE milite pour la constitution d'un guichet unique de l'orientation, national, tirant profit des missions et des acteurs existants afin de permettre aux lycéens de trouver un interlocuteur pertinent durant leur période d'orientation. Ce guichet unique devra mettre à disposition de tous les lycéens les informations nécessaires à leur orientation et au développement de leur projet professionnel. Ce guichet unique, en mettant en relation l'ensemble des acteurs, permettrait un transfert d'informations plus optimal, et une complémentarité des compétences plus efficaces.
En parallèle, un investissement particulier doit être mis sur le développement de portails numériques, tels qu'Admission Post-Bac. Il est d'ailleurs nécessaire que l'ensemble des formations du supérieur soit intégré dans le portail APB, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Plus globalement, la mise en place d'un livret scolaire numérique, basé sur le livret personnel de compétences (LPC) est à ce titre une mesure qui permettrait d'élargir les possibilités actuelles en termes de gestion des situations d'orientation. Ce livret ferait figurer les compétences acquises par les lycéens au cours de leur scolarité, en le liant au portail admission post-bac (APB). Le transfert des informations, point faible du système actuel, serait ainsi optimisé, et permettrait une orientation facilitée.
Le développement de cartographies multifactorielles des formations du supérieur est à valoriser. Il permettrait de centraliser les informations à destination des lycéens, en fonction des critères de leurs choix, contrairement aux classements et autres palmarès qui biaisent souvent les informations par excès de simplification.
Enfin, il est indispensable de rendre plus nombreuses les interactions entre le lycée et le supérieur, notamment l'université, en favorisant un ensemble d'initiatives qui permettrait de rapprocher le lycée des filières du supérieur, comme l'organisation de séminaires de présentation des formations du supérieur, en classe en 1ère et Terminale, afin de démystifier le regard que les lycéens peuvent se faire de l'éducation post-baccalauréat.
L'organisation d'enseignements dans les universités, à destination des lycéens, dispensés par les enseignants-chercheurs serait là un moyen pertinent d'attiser la curiosité des lycéens vers l'université.
Nous suivre sur