Il est tout de même intéressant de revenir sur les résultats de ce cru 2014. Parmi les 500 premiers établissements d'enseignement supérieur, 21 sont français. C'est un de plus qu'en 2013 (l'université d'Auvergne fait son entrée dans le classement).
Parmi eux, quatre établissements figurent dans le top 100 :l'UPMC (35e), Paris-Sud (42e), l'ENS (67e) et l'université de Strasbourg (95e). Trois établissements reculent : l'Ecole polytechnique, Paris Dauphine et l'université de Nice. La France se maintient donc à la 6ème place mondiale.
Mais on le sait, ce classement est biaisé. Et c'est le président de l'université de Strasbourg qui le dit, alors même que son établissement figure dans le top 100, première université française hors-Paris : « Rappelons-le, le classement de Shanghai utilise des données souvent discutables, à la fiabilité très relative. Toutes les disciplines ne sont pas intégrées, ce classement en ignore systématiquement certaines, comme les sciences humaines et sociales, qui dans notre université, sont très présentes et de haut niveau. La formation, pilier des missions universitaires, n'est absolument pas prise en compte, de même que la vie étudiante, les activités culturelles ou l'insertion dans les territoires ».
Mais, les critiques adressées à ce classement ne le sont elles pas précisément car elles sont défavorables aux écoles et universités françaises ? Absolument, et alors ? C'est justement parce qu'il est défavorable à un modèle d'enseignement supérieur non sélectif, aux frais d'inscription faibles, et à la prise en compte de la pédagogie qu'il est pertinent et important de s'y opposer. Car un classement, on le sait, a un fort effet « signal », et qu'il est préférable que ce signal soit au bénéfice d'un enseignement supérieur ouvert plutôt qu'à un enseignement supérieur élitiste.
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