La deuxième question à se poser est d'identifier quelles formes peuvent prendre cette seconde chance.
Dans le cas où le contrôle continu évaluerait des compétences « isolées », il conviendra d'organiser une session de rattrapage, c'est à dire une session nouvelle, en fin de semestre, visant à rattraper la compétence globale visée par l'unité d'enseignement.
Dans le cas où le contrôle continu évaluerait des compétences « imbriquées », il conviendra d'organiser une session de rattrapage sur la dernière compétence évaluée, c'est à dire sur la dernière évaluation uniquement, afin que chaque compétence soit appréciée au moins deux fois.
Enfin, dans le cas où le contrôle continu organiserait d'office une session d'évaluation finale portant sur l'ensemble des compétences, une session de rattrapage supplémentaire ne saurait être utile car l'étudiant aura déjà été évalué deux fois sur chaque compétence.
Dans tous les cas, un contrôle continu devra être composé de plus de deux évaluations, chacune espacée dans le temps de manière à correspondre à une même intensité pédagogique. Chaque note ne saurait être supérieure à 40 % du barème final, l'écart entre les différentes évaluations ne pouvant dépasser un rapport de 2.
Enfin, la dernière question à se poser est de savoir quels dispositifs spécifiques prévoir pour les étudiants salariés, sportifs de haut niveau, engagés dans la vie associative, les étudiants chargés de famille, etc. Le cadre national des formations, pour lequel la FAGE s'est prononcée favorablement, prévoit en effet des dispositifs adaptés pour ces publics dits « spécifiques ». Il sera donc nécessaire de traiter cette question dans le groupe de travail constitué au sein du CNESER.
La FAGE prendra pleinement part au débat, comme elle l'a fait du temps de l'arrêté Licence de 2011, afin de défendre des dispositifs de réussites précis, tenant compte de la réalité et des disparités entre domaines d'études. En tout état de cause, il est indispensable d'ouvrir ce dossier afin que chaque étudiant soit sur un pied d'égalité, et que chacun puisse bénéficier de méthodes d'évaluations l'éloignant de la spirale de l'échec.
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