La FAGE se félicite d'avoir su faire entendre les revendications des étudiants dans le cadre de la préparation de la futur loi sur l'Immigration. Lors des différents rendez-vous et auditions, nous avons eu à coeur de défendre une vision de l'étudiant étranger comme un étudiant de France, et non comme un intrus tout juste toléré sur le territoire, susceptible de recevoir une Obligation de le Quitter (OQTF) à tout moment. Cependant, les annonces ministérielles sur le sujet laissent présager une amélioration somme toute bien timide de l'accueil et des conditions de séjour des étudiants étrangers. Consignes au réseau consulaire, promotion des visas de court séjour qui permettent des allées et venues plus aisées dans et en dehors de l'espace Schengen, rien qui soit de nature à garantir des conditions d'accueil décentes aux étudiants arrivants sur le territoire. La FAGE rappelle que la loi devra prévoir des assouplissements administratifs majeurs (tels que la délivrance d'un visa pluriannuel, la démocratisation de la carte scientifique-chercheur ou encore l'arrêt définitif des pratiques visant à expulser nos collègues sans autre forme de procès) et octroyer une place aux établissements d'enseignement supérieur dans l'évaluation des dossiers de renouvellement.
Plus crucial encore, c'est le dispositif d'accompagnement de ces étudiants à leur arrivée sur leur lieu d'études qu'il faut revoir. Si les CROUS et les établissements y accordent beaucoup d'attention, l'État néglige les moyens qui leur sont alloués pour remplir cette mission. La meilleure démonstration en est sans conteste la création de l'EPIC Campus France, qui vient remplacer les CROUS, pourtant opérateurs de l'État dans la gestion des contrats de Bourse de Gouvernement Étranger et de Bourses du Gouvernement Français (BGE/BGF). Avec cette réforme intervenue dans le sillage de la circulaire Guéant, non seulement la France se ridiculise auprès de ses principaux partenaires autour du globe, mais les étudiants concernés sont maintenant livrés à eux-mêmes avec, dans le meilleur des cas, un logement à leur disposition grâce aux efforts du CROUS.
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