Cette date, pourtant méconnue, reste un moment important dans la mémoire de l’expression étudiante. L’évènement est même considéré comme l’un des premiers actes de résistance face à l’Occupation.
Le 11 novembre 1940, au début de l’occupation de la France par le régime nazi, des étudiant.e.s et jeunes lycéen.ne.s se sont organisé.e.s pour commémorer le 11 novembre 1918, date de l’armistice de la grande guerre. La commémoration nationale et officielle avait été interdite par le régime de Vichy, décalée au 1er novembre similaire à la Toussaint, afin d’effacer la particularité des morts de la grande guerre.
Dans les lycées et dans les universités, étudiant.e.s et lycéen.e.s, se sont vu distribuer un tract avec le texte suivant :
« Étudiant de France,
Le 11 Novembre est resté pour toi jour de Fête Nationale
Malgré l'ordre des autorités opprimantes, il sera Jour de Recueillement.
Tu n'assisteras à aucun cours
Tu iras honorer le Soldat Inconnu 17 h 30
Le 11 Novembre 1918 fut le jour d'une grande victoire
Le 11 Novembre 1940 sera le signal d'une plus grande encore
Tous les étudiants sont solidaires pour que Vive la France.
Recopie ces lignes et diffuse-les. »
C’est ainsi que des centaines de jeunes ont remonté les Champs Elysées pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu. Plusieurs jeunes ont ensuite été blessés lors de heurts, et d’autres ont été arrêtés et détenus pendant plusieurs mois. Le nombre d’arrestation reste aujourd’hui difficile à établir, bien que des estimations font état de 1 000 jeunes concernés.
Commémorer cet évènement aujourd’hui est l’occasion de célébrer l’attachement et l’engagement des jeunes d’hier et d’aujourd’hui pour la défense des libertés.
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