La CDC dénonce également le recours aux outils d’aide à la décision qui confère une dimension hautement automatisée et peu d’étude qualitative au final. Par ailleurs des paramètres critiquables sont également pris en compte par les Commission d’Etude des Voeux (CEV) : le lycée d’origine, sur des critères aléatoires comme le taux de réussite au bac ou la réputation l’établissement. Cette pratique a été critiquée par le Défenseur des droits car discriminatoire.
La Cour a également pu mettre en évidence une automatisation croissante en 2019 du traitement des dossiers. L’automatisation pose question, d’une part au niveau juridique au regard de l’application de l’article 22 du RGPD et d’autre part parce que la loi oblige l’examenindividuel des dossiers, et que l’automatisation transforme le travail des CEV en celui d’une commission administrative.
C’est pourquoi anonymiser le lycée d’origine comme le suggère la CDC est primordial tout comme rendre publics les « algorithmes locaux » utilisés par les commissions d’examen des vœux pour l’ensemble des formations proposées.
De plus, aujourd’hui, pour 90% des formations non-sélectives en tension, les notes sont le critère majoritaire de sélection des étudiant.e.s. Cette primauté est un facteur de reproduction sociale, les notes étant en effet corrélées avec le milieu social dont viennent les étudiant.e.s.
Comme souligné dans le Rapport de la Cour des comptes, il est nécessaire que les commissions d’examen des vœux soient transparentes sur leurs critères d’examen des dossiers.
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