Celles-ci dégradent la situation financière des étudiant.e.s qui pour la moitié d’entre eux.elles, se doivent d’exercer une activité salariale afin de subvenir à leurs besoins. La précarité étudiante est une réalité en France depuis de très nombreuses années. La démocratisation de l’enseignement supérieur, l’augmentation du coût de la vie et la non-augmentation, voire la diminution, des aides sociales ces dernières années sont des facteurs qui sont venus la renforcer. Pour rappel, 38% de la population étudiante est boursière et 20% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté en France selon une enquête de l’INSEE publiée en 2018. Aujourd’hui, plusieurs facteurs viennent aggraver la situation en ce temps de crise.
Tout d’abord, l’accès à une alimentation de qualité. En effet, de nombreux étudiants mangeaient quotidiennement dans les restaurants universitaires et n’en ont plus la possibilité. Ils se voient donc contraints d’acheter leurs aliments en grande surface, rendant ainsi les repas plus chers et parfois moins nombreux.
Ensuite, la perte d’une activité rémunérée crée, chez beaucoup d’étudiant.es, une perte de revenus massive à la fin du mois, rendant les dépenses liées au logement ou à l’alimentation encore plus compliquées à gérer voire impossible. Nombreux sont ceux ayant vu leur stage gratifié s’interrompre ou être annulé, d’autres n’ont pas pu travailler pendant les vacances d’avril, certains ont perdu leur « petit job » de babysitting, les livreurs ou chauffeurs de VTC payés à la course ont vu leurs revenus s’effondrer.
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