Selon le rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), ces emplois atypiques vont de pair avec
l’insécurité, notamment sur le sujet de la protection sociale, un niveau de salaire faible et des horaires allongés.
Ils bénéficient alors d’un régime de protection sociale au rabais, venant fragiliser le travailleur : pas de mutuelle,
pas de chômage, pas de congés payés, pas d’accès au fond de garantie des salaires en cas de liquidation de la plateforme,
des cotisations faibles pour la retraite…
Certaines évolutions ont vu le jour depuis 2016 notamment avec deux lois : la loi dite
« Travail » en 2016 et la loi Avenir Professionnel de 2019. La première vient rendre obligatoire
la souscription d’une assurance collective ou d’un remboursement de la part de la plateforme
en cas d’accident au travail, l’accès à la formation professionnelle ou encore le droit syndical.
La seconde vient mettre en place une « charte sociale » dans chaque plateforme mais elle ne
garantit aucun droit qui apparaissent comme basiques, rattachés juridiquement au statut de
salarié puisque cette charte sera entièrement rédigée par chaque plateforme, à la carte.
Ces travailleurs fragilisés sont exposés également à des rémunérations très faibles, soumises à la régulation des
plateformes, les poussant à travailler plus souvent, y compris les week-ends. Ainsi, les étudiants sont encore plus exposés à
l’échec et à l’abandon.
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