Pour autant, être reconnu parmi les meilleurs établissements mondiaux n’assure pas un accompagnement adéquat et une réussite des étudiants. En effet les critères pris en compte lors de ces classements ne tiennent pas compte du taux d’encadrement des étudiants ni de l’accompagnement pédagogique qui est mis en place. De même, les critères relatifs à l’insertion professionnelle ou le développement des compétences des étudiants n’est fait mention nulle part. Ce sont pourtant des missions principales des universités françaises. Ce classement, de plus en plus prisé, permet à de nombreuses familles du monde entier de se positionner quant à la renommée d’un établissement d’enseignement supérieur sans aucune visibilité sur la qualité de la formation qui y est délivrée.
Dans un contexte où les expérimentations de coordinations territoriales des établissements d’enseignement supérieur intègrent les organismes de recherche au plus près de leur gouvernance en parallèle d’une diminution de la représentativité étudiante, il est nécessaire d’alerter sur les dérives poussées par une internationalisation à tout prix des universités, néfastes pour la formation et le développement des compétences des étudiants.
En parallèle, avec une temporalité où la reconnaissance de l’engagement pédagogique des enseignants chercheurs est en pleine discussion, un recul sur la pertinence de ces classements internationaux et une revalorisation de l’activité de formation de nos universités seraient plus que bienvenue.
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