Avec le RSSE, on assistait souvent à des délais de remboursement très important, mais aussi de délivrance de la carte vitale au bout de long mois d’attente, par les mutuelles étudiantes qui étaient synonymes de non recours aux soins. En effet, un tiers des jeunes déclarent encore aujourd’hui renoncer à des soins notamment pour des questions financières. Outre les problèmes de gestion du régime obligatoire, l’accès à une complémentaire santé demeure une question de santé publique. Les mutuelles étudiantes, par de douteux procédés, profitaient parfois de leur situation privilégiée et d’un quasi-monopole sur les campus pour que les étudiants souscrivent un produit de complémentaire chez eux. Cette situation tendra probablement à évoluer et c’est une bonne chose si on considère que leurs tarifs n’ont fait qu’augmenter sur les dernières années.
Dans le système de santé actuel, une personne n’ayant pas de couverture complémentaire se retrouve très facilement en rupture de soins tant certains d’entre eux sont très peu pris en charge par la sécurité sociale. Il nous semble donc essentiel d’avoir une réelle politique pour que tous les jeunes puissent bénéficier de cette couverture. Cette responsabilité relève des acteurs, notamment mutualistes, qui doivent reconsidérer le public jeune et ses limites financières. C’est également à l’Etat de permettre l’accès à des dispositifs d’aide pour les étudiants les plus précaires. Dans ce registre, l’ACS (aide à la complémentaire santé) doit être plus accessible et, dans des situations de très grande précarité, la CMUC doit être proposée aux jeunes.
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