La FAGE publiait ce lundi 27 août son 16ème indicateur du coût de la rentrée. En diminution significative de 6,79% pour le profil type étudiant de notre étude : un jeune de 20 ans entrant en licence, non boursier et décohabitant, ce coût de la rentrée révèle, à nouveau, des inégalités grandissantes.
Si les frais d’inscription universitaires sont en diminution (Nous observons en effet une diminution de 7,61% dûe au passage de la cotisation au FSDIE des frais d’inscriptions à la CVEC-C), il y a encore beaucoup d’établissements privés comme publics, intégrés ou non à l’université sous un régime particulier, qui ont augmenté drastiquement leurs frais d’inscription. Nombreux sont ces établissements qui usent d’ailleurs d’une sélection des étudiants sur dossier, amplifiant les mécanismes de reproduction sociale, et dans lesquelles l’État investit bien plus de moyens au prorata du nombre d’étudiants que dans les formations universitaires qui accueillent pourtant bien plus d’étudiants.
Par exemple, nous pouvons mettre en avant et dénoncer plusieurs hausses significatives pour cette rentrée 2018 :
5 écoles sous tutelle exclusive du MESRI augmentent leurs frais d’inscription :
Ils passent de 615 à 2500 euros/par an soit : + 1885 € que l’année dernière et + 2330 € qu’un étudiant en Licence à l’université.
Le cas de l’école des Mines de Nancy est un marqueur fort car il s’agit d’une école interne à l’Université de Lorraine. Cette augmentation, approuvée par la Ministre, ouvre la voie à des universités à deux vitesses : celles qui sélectionnent et font payer des frais d’inscription exorbitants et celles qui contribuent à la démocratisation de l’enseignement supérieur, gratuites et non-sélectives. La FAGE refuse cette dualité car il est nécessaire que les diplômes restent nationaux et accessibles pour chaque étudiant, quelle que soit son origine sociale.
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