Lundi 6 Juillet 2015, la ministre de
l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Najat
Vallaud-Belkacem et le secrétaire d’État en charge de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche, Thierry Mandon s’étaient vu remettre les conclusions des
concertations du Plan national de vie étudiante.
La FAGE avait appelé à la création de ce
Plan National de Vie Etudiante, et son lancement a été annoncé par la ministre,
lors du Séminaire National des Élu-e-s Étudiant-e-s de la FAGE en avril 2015.
A l’issue d’une phase de dialogue social
ambitieux qui a permis de faire émerger des propositions d’amélioration
concrète des conditions de vie et d’études, les conclusions remises à la
ministre et au secrétaire d’État reprenaient un large éventail de
revendications portées par la FAGE. Ces mesures sont autant de leviers concrets
et utiles à la réussite et à l’endiguement de la précarité que rencontrent les
étudiants.
Ainsi, le Plan National de Vie Etudiante –
PNVE – consacre notamment le développement d’un dossier social unique. Ce
dernier permettrait une amélioration substantielle de la lisibilité des aides
sociales et donc du recours de chaque jeune aux droits. Permettant aux
étudiant-e-s de systématiser leur demande de bourses, d’aides au logement et de
CMU-C via un unique dossier, rapproché de la procédure APB, ce dossier social
unique apporterait une réponse déterminante à la complexité qui caractérise
encore trop les démarches.
L’ouverture de droits aux étudiant-e-s
confronté.e.s à une situation particulière nécessitant une prévoyance adaptée
(qu’il s’agisse des étudiant-e-s salarié.e.s, parents, artistes, sportifs et
internationaux en études en France) est une priorité. S’illustrant à travers un
guichet unique pour les étudiants internationaux ou par la systématisation des
régimes spéciaux permettant l’aménagement d’études, cette ouverture de droits
nouveaux représente une avancée utile et efficace dans l’optique d’une
politique de vie étudiante s’adaptant à la diversité des publics et de leurs attentes.
Le renforcement de l’accès aux soins, par
la généralisation des centres de santé universitaires et leur inscription dans
les schémas territoriaux d'offre de soins, ainsi que la facilitation du
parcours de soins des étudiant-e-s représentent un chantier impérieux. Les
propositions issues des concertations tracent le contour d’une réelle stratégie
de santé à l’échelle des établissements, permettant l’amélioration des services
et de leur accessibilité.
Enfin, la FAGE attache une importance
particulière aux mesures proposées en faveur de l’engagement étudiant.
Permettre l’engagement du plus grand nombre grâce au dispositif de césure et la
valorisation des compétences développées contribuera à la structuration d’une
politique de vie étudiante ambitieuse. La notion de rythmes universitaires,
centrale, doit à cet effet pouvoir faire l’objet de concertations et
propositions supplémentaires, en ce qu’elle est au cœur de nombre de
problématiques transversales.
Pourtant, le compte n’y
est pas : deux rentrées plus tard, le ministère a été bien en peine de faire
une présentation des avancées en CNESER. Aucun de ces éléments n’a été
pleinement déployé, et ce faute de mobilisation à tous les niveaux, que ce soit
à l’échelle nationale en ce qui concerne les procédures nationales, comme au
sein des établissements pour les éléments qui leur reviennent. Même le
dispositif de césure n’a pas été déployé dans tous les établissements. Ainsi,
si la mobilisation fut pleine pour la construction de ce Plan, force est de
constater que l’absence de mobilisation des acteurs publics pour son
déploiement porte un nouveau coup dur à la crédibilité de la parole publique.
Il est donc de la responsabilité des acteurs de poursuivre les éléments qui ont
commencé à être déployé et à lancer au plus vite le déploiement de toutes les
autres mesures.
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