Restauration & logement : pertes financières et répercussions

20/05/2016

Un impact financier sans précédents

La crise que nous connaissons fait naître une condition particulière aux comptes budgétaires de l’ensemble du réseau des œuvres.

Ce service public la singularité de se financer en grande partie par le produit dégagé de ses points de restauration, mais également par les loyers acquittés par les étudiant.e.s se logeant au sein de leurs résidences universitaires.

Le taux d’occupation des résidences a drastiquement chuté, et les services de restauration à tarification sociale se sont en très grande partie interrompus lors de la période de confinement. Il est aujourd’hui difficile pour les services du CNOUS de mesurer l’étendue des pertes financières, qui ne doivent en aucun cas se répercuter sur les étudiant.e.s, boursièr.e.s ou non.

Des mesures dangereuses pour le public que nous représentons

Deux temps seront décisifs dans les mesures prises par le CNOUS et les CROUS sur la tarification de leurs services : juillet & septembre. Sur ces conseils d’administration seront respectivement votés : le prix du ticket RU et celui des loyers en résidence universitaire.

Comme chaque année et particulièrement en sortie de crise, une vigilance toute particulière devra se porter sur ces événements qui peuvent rendre encore plus précaire tout une partie de la population étudiante en cas d’augmentation des tarifs !

Réouverture et maintien des services

Certaines dispositions ont été prévues pour cette fin d’année universitaire. Des points de restauration seront réouverts à condition d’être à proximité de lieux de continuité pédagogique et de résidence, ainsi qu’en fonction de l’affluence. 

Des retours en résidence sont également permis. Si l’étudiant.e décide de quitter définitivement son logement, il est dorénavant possible de revenir sous convocation pour l’état des lieux. Il est également permis de le faire à distance ou par un tiers de confiance et les affaires personnelles peuvent être conservées jusqu’à un mois par les CROUS. Pour celles et ceux désirant revenir en résidence, la quittance de loyer sera quant à elle effective à partir du jour de retour en résidence, ou à défaut début juin. 

Ces services minimums ne suffiront évidemment pas à combler la perte financière subie par la pandémie, c’est pourquoi l’ensemble des élu.e.s du réseau de la FAGE devra rester vigilant face aux prises de décisions impactant directement les finances des étudiant.e.s.

Un besoin de lutter contre la précarité accru par la crise : une victoire des élu.e.s de la FAGE

Ce mardi 19 mai se déroulait le 2e Conseil d’Administration du CNOUS de l’année 2020. 

En cette période troublée, ce dernier a accepté en son sein une motion proposée par les élu.e.s nationaux.ales de la FAGE, visant à mettre en place des solutions face aux difficultés rencontrées par l’ensemble des étudiant.e.s en cette période de crise.

Au total, ce sont six propositions qui ont été votées et qui permettent d’assurer un filet de sécurité en cette sortie de crise. Parmi elles, la question du prolongement des bourses.

La possibilité de verser les bourses sur critères sociaux sur 12 mois fut approuvée. 

Nombreux.euses sont les étudiant.e.s exerçant une activité pédagogique sur la période estivale – notamment les étudiant.e.s en étude sanitaire ou de santé - qui doivent supporter des dépenses inhérentes à cette période. D’autres ont vu leur contrat d’apprentissage, de stage ou d’activité rémunérée se rompre. Cette aide vient donc apporter un soutien financier minimum à ces publics les plus touché.e.s par la crise sanitaire.

Si la motion a été adoptée par le CA du CNOUS, la mise en place effective de cette mesure n’est pas encore actée. C’est le ministère de l’enseignement supérieur mais aussi Bercy, le ministère de l’économie et des finances, qui doivent arbitrer. Le travail continu donc d’être mené par le bureau national de la FAGE. 

De plus, celle-ci ne doit pas rester exceptionnelle mais devra bien s’ancrer définitivement dans les conditions d’attribution des bourses du CROUS.

En parallèle, le maintien des dispositifs d’aides sociales durant cette même période sera assumée par les services sociaux afin de pouvoir assister au mieux les étudiant.e.s précaires.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous améliorer votre navigation, réaliser des statistiques de visites et vous donner accès à certaines fonctionnalités comme le tchat. En savoir plus et paramétrer les cookies individuellement