Depuis une
décennie, la société a évolué notamment au travers du numérique : développement
d’internet, boom des smartphones et des tablettes, bousculant les usages
quotidiens. Il a ainsi fallu adapter nos pratiques et moderniser l’action des
services publics en ce sens.
François
HOLLANDE, alors candidat à l’élection présidentielle en 2012, avait fait du
numérique l’un de ses axes de campagne tant dans la formation que dans le
quotidien des citoyen.ne.s notamment dans leurs relations avec les pouvoirs
publics. Un objectif connexe pouvait ainsi être rempli : celui de favoriser
l’accès et le recours aux droits.
Présenté en
2015, ce projet de loi tend à consacrer le dessein d’une « République numérique
» dans laquelle seraient consacrées : la liberté d'innover, l’égalité des
droits, la fraternité d'un numérique accessible à tous et l’exemplarité d'un
État qui se modernise.
Une
consultation citoyenne sur ce projet de loi a par la suite été organisée par le
Gouvernement à laquelle participent 21.000 citoyen.ne.s à travers 8.000
contributions pour introduire de nouveaux droits et dispositifs pour favoriser
l’accès au numérique mais également aux données sous forme d’open data dans le
texte.
La FAGE se
félicite de l’introduction dans ce projet de loi de plusieurs mesures visant à
renforcer les droits de tou.te.s notamment à la confidentialité des
correspondances privées, au droit à l’oubli pour les mineur.e.s ou encore le
droit au maintien à la connexion internet malgré les difficultés financières
que peuvent rencontrer les ménages.
La FAGE
apporte également son soutien à l’amendement de la Sénatrice GILLOT concernant
l’autorisation de la fouille de textes et données.
La loi
interdit en effet aux chercheurs de réutiliser des articles scientifiques
publiés afin d’en exploiter les données. Le « Text and Data Mining » (TDM) à
des fins scientifiques est un outil fondamental de la recherche contemporaine.
Il est important de permettre sa mise en œuvre en France. Cela répond à un fort
enjeu de souveraineté scientifique. Cela pourrait compliquer le développement
de la recherche en France.
Persuadée
que les progrès numériques doivent être la clé d’une pédagogie nouvelle et
d’une organisation de l’enseignement supérieur rénovée, la FAGE a effectué des
propositions en ce sens lors de ses États Généraux de la Pédagogie en 2015.
La FAGE
refuse notamment une logique de transmission du savoir basée uniquement le
présentiel. Mais elle prône une logique basée également sur de l’enseignement à
distance, sous la forme d’une démarche hybride, type blended learning associant
les liens faibles (numériques, réseaux collaboratifs …) aux liens forts que
sont les enseignements en présentiel.
La
reconnaissance dans ce texte de l’importance du numérique dans la transmission
du savoir et l’acquisition de compétences est d’une grande importance dans une
société apprenante souhaitant arriver à l’objectif de 60% d’une classe d'âge
diplômée du supérieur. Ces outils peuvent en effet être des moyens efficaces
d'éviter les filières sélectives liées à une forte sollicitation mais également
d’offrir des moyens permettant la réussite de tou.te.s.
La FAGE soutiendra en ce sens toute démarche des parlementaires et du
Gouvernement dans la suite de l’étude de ce projet de loi par le Gouvernement.
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