Depuis plus d’une décennie, la jeunesse est au cœur des discours, des rapports publics, des débats médiatiques. Pourtant, de son propre aveu, notre génération est aujourd’hui aux prises avec des questions quant à son déclassement, ses capacités d’insertion professionnelle, de mobilité sociale. Si la jeunesse dans son ensemble connaît des difficultés pour s’insérer, la jeunesse populaire, peu ou pas diplômée est encore plus durement touchée. Les fossés se creusent et la précarité tend à se développer. Dans un contexte d’incertitudes et de précarité, les inégalités sont de plus en plus prégnantes et l’impression que notre système trie ses jeunes de plus en plus forte.
Ainsi, le congrès de la FAGE a proposé un temps de débat autour de la question des politiques publiques à destination des jeunes, de leur formation, de leur insertion sociale et professionnelle. Cette table-ronde proposait ainsi aux militants de s’interroger sur la manière dont la France organise le tri entre les jeunes, sur le poids des déterminants sociaux, et sur les orientations qui doivent faire évoluer notre système de formation, d’orientation et d’insertion vers plus d’égalité et plus d’inclusion »
Les débats ont été animés par :
- Mme Francine Labadie, Cheffe de projet Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse - Coordinatrice de la mission Observation Evaluation, INJEP
- Mme Bordet Joelle, Psycho-sociologue CSTB - Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
- Mme Elise Renaudin, Directrice déléguée à l’AFEV
Dans un contexte de développement démographique et des besoins en niveau de qualification, l’Enseignement supérieur doit se repenser afin de répondre à ces enjeux. Cette question a de multiples incidences structurelles dont les limites financières se font chaque jour davantage ressentir. A l’heure où l’enseignement privé non-réglementé capte une part croissante de l’augmentation de la démographie étudiante, où les attaques contre notre modèle social et l’indépendance de l’enseignement supérieur et la recherche se font de plus en plus fréquentes, où les conditions de vie et d’études n’ont de cesse de se dégrader, la FAGE a consacré un de ses temps forts aux perspectives de financement de l’ESR.
Animé par Madame Véronique Soulé, ancienne journaliste chez Libération, chroniqueuse pour le Café Pédagogique et rédactrice en chef pour "Feuille de Route" (ATD Quart Monde), ce colloque a donné la parole à :
- Mme Gonthier-Maurin Brigitte, Sénatrice
- Mr. Hervé Christofol, Secrétaire Général du SNESUP
- Mr Martin Andler, Coordinateur du pôle ESR de Terra Nova
- Mr David Flacher, Directeur du Centre de Recherche en Economie de Paris Nord, Collectif ACIDES
Mettant en exergue le sous financement structurel, l’absence de réponse politiques et les dangers actuels qui menacent la conception du service public d’enseignement supérieur et de recherche, les débats ont permis aux militants de la FAGE d’aiguiser leur conception de la problématique et de préparer une rentrée militante, résolument axée vers la bataille budgétaire.
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