Les politiques de logement doivent avoir, au-delà de loger, l’ambition de donner à chacun les clés d’une vie décente, un lieu de repos et d’intégration sur le territoire. Dans ce sens, l’habitat des jeunes, au-delà d’offrir un « chez soi », doit être conçu pour faciliter les rencontres, les échanges. Une approche intégrée et globale des parcours doit être promue au sein des politiques publiques du logement à partir d’un constat simple : habiter un quartier, une ville, nécessite certes de pouvoir disposer d’un logement décent mais également d’avoir la possibilité de travailler, de se former, de se déplacer, d’avoir des moments de partage avec d’autres habitants à proximité de son lieu d’habitation. Cette ambition induit une approche transversale des politiques de logement. Elles doivent nécessairement s’articuler aux différentes politiques publiques en direction de la jeunesse (emploi, éducation, formation, mobilité, culture, etc.) et naître d’une analyse partagée des besoins, des enjeux et des ressources des territoires, ne se limitant pas à une simple analyse de l’offre et de la demande en termes de logements. Intégrer les jeunes, ainsi que les associations de jeunesse, dans l’analyse des besoins, mais aussi dans la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques, constitue un levier important pour mettre en œuvre cette approche. Les métropoles (dont les compétences ont été étendues dans le cadre de la loi de janvier 2014, notamment en ce qui concerne les politiques locales de l’habitat), mais aussi les intercommunalités, dans le rôle d’aménagement du territoire, et bien sur les régions, dans leur mission d’aménagement et de développement durable des territoires, doivent prendre en compte ces enjeux.
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