La FAGE est intervenue devant le CNESER pour exprimer son indignation quant à cette volonté de s’affranchir de toute notion de service public. Le CNESER a par ailleurs rejeté avec vigueur cette proposition qui dévoie totalement l’objectif de démocratisation de l’enseignement supérieur qui incombe aux établissements publics d’enseignement supérieur.
Institutionnalisant un filtre à l’entrée de ses formations, le grand établissement qu’est Paris Dauphine entretient soigneusement les biais sociaux qui minent aujourd’hui l’avancée de la démocratisation de l’accès au diplôme.
Par la mise en place d’une sélection sur dossier, Paris Dauphine crée une hiérarchisation des formations du secondaire, exacerbe les inégalités d’accès à ses formations en fonction du bagage culturel des candidats et entretient ainsi le poids des déterminismes sociaux dans l’accès aux formations du supérieur.
Cette première barrière est doublée par l’instauration de frais de scolarité prohibitifs qui contraignent les étudiants à avoir recours à des emprunts avant même leur entrée sur le marché de l’emploi ou à refuser d’envisager de poursuivre des études au sein de cet établissement.
En demandant la reconnaissance d’un grade licence pour ses diplômes d’établissement, Paris Dauphine franchit un nouveau pas vers le cercle des établissements privés à but lucratif alors même qu’elle perçoit une subvention de charge pour service public.
Parce que l’accès à une formation d’enseignement supérieur de qualité ne saurait être conditionné aux capacités financières des jeunes et parce que la sélection dès l’entrée dans le supérieur ne sert, au final, que des desseins de reproduction sociale, la FAGE s’oppose fermement aux tentatives de dévoiement des diplômes nationaux. La FAGE met en garde le ministère sur l’attaque symbolique des notions de service public et d’accessibilité à la formation que constituent ce type de tentatives et l’appelle à respecter le vote de la communauté universitaire sur la question.
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