La Fédération Nationale des
Etudiants en Kinésithérapie, membre de la FAGE, a pris part aux discussions
structurantes sur leur formation dont les études étaient cadrées jusque-là par
un arrêté daté de septembre 1989.
Des évolutions majeures sont à
noter. En effet, à ce jour, les étudiants en kinés sont sélectionnés soit à
l’issue d’une année de formation universitaire, soit sur concours en admission
directe. Ce dernier, connu sous le nom de concours PCB – Physique, Chimie et
Biologie – vient d’être supprimé. Il s’agit d’une avancée majeure car il
constituait un facteur d’iniquité sans pareil entre les étudiants qui avaient
les moyens d’effectuer une année de préparation privée au concours et ceux qui
ne les avaient pas. En outre, cela permet de disposer aux étudiants de disposer
d’une formation de qualité adossée à la recherche dans l’un des trois cadres
définis :
Première
Année Commune aux Etudes de Santé (PACES)
Première
année de Licence mention Sciences et Techniques des Activités Physiques et
Sportives (STAPS)
Première
année d’une Licence du domaine Sciences Technologies Santé
La suppression du concours PCB
s’est accompagnée d’une autre réflexion sur l’organisation de la formation. Là
encore, plusieurs points restent à noter.
En effet, la formation
post-concours passe de 3 à 4 années, permettant le développement des
compétences acquises par les futurs masseurs-kinésithérapeutes et un meilleur
apprentissage. La création d’un stage long de 12 semaines en fin de cursus
répond également à cet objectif au travers d’un apprentissage par mise en
situation et par compagnonnage. En outre, leur formation tend à s’intégrer
progressivement au Processus de Bologne. A ce titre, une évolution majeure est
à noter avec l’organisation de la formation en Unités d’Enseignements créditées
et réparties sur des semestres bien définis. Cette organisation en semestres
vient également permettre aux étudiants de suivre des périodes de cours à
l’étranger afin de se confronter aux pratiques dans d’autres pays et acquérir
d’autres compétences. Enfin, leur formation prévoit également la mise en place
d’une initiation à la recherche et la création de modules méthodologiques.
Pour autant, la marche reste
longue pour les étudiants masseurs-kinésithérapeutes. En matière de gouvernance
des écoles et instituts, les Directeurs restent les seuls à avoir un rôle
décisionnaire, et on ne peut que déplorer l’absence d’une réelle démocratie
d’établissement comparable à celle que l’on retrouve dans la culture
universitaire impliquant une délégation du pouvoir décisionnaire à la
communauté universitaire. L’intégration universitaire permettrait d’y répondre
en partie ainsi que de permettre aux étudiants de se voir garantir leurs droits
et des frais d’inscription abordables. Au niveau de la formation, on ne peut
que déplorer l’absence de continuum reconnu entre la première année et les
quatre autres années post-concours, ainsi que l’absence totale de
reconnaissance de la formation à un grade universitaire. Enfin, ce texte aurait
pu être l’occasion de porter courageusement le besoin de formation des tuteurs
de stage à l’encadrement des étudiants.
Si ce texte constitue un
toilettage nécessaire depuis 1989, on regrette l’absence de courage manifeste
qui aurait permis une démocratisation de l’accès aux formations de
masseur-kinésithérapeute et la reconnaissance de celle-ci à un grade
universitaire.
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