Le gouvernement met les étudiants au pain sec !

04/07/2013

Le jeudi 4 juillet après-midi se déroulait le Conseil d'administration du CNOUS (Conseil National des Oeuvres Universitaires et Scolaires).

En acceptant d'augmenter de nouveau le prix du ticket de la restauration étudiante et en votant pour un surgel budgétaire de 20 millions d'euros, certains membres du Conseil d'administration du CNOUS ont fait le choix de s'éloigner un peu plus des missions de service public conférées au réseau des oeuvres.

Indéniablement, les jeunes sont la cible de l'austérité budgétaire gouvernementale.

Le logement étudiant n'est pas une priorité du gouvernement

Le Conseil d'administration du CNOUS a fait le choix de geler de 20 millions d'euros le budget du réseau des oeuvres.

La promesse gouvernementale de 40 000 nouveaux logements étudiants restera bien une promesse, car ce gel revient à supprimer les investissements principalement dans ce domaine.

Alors que le logement représente 50 % du budget d'un étudiant et constitue donc le premier levier pour lutter contre la paupérisation étudiante, le gouvernement refuse d'investir dans ce domaine et assume donc pleinement de revenir sur sa promesse de relancer la démocratisation de l'enseignement supérieur.

Les étudiants mis au pain sec

Lors de ce Conseil d'administration, l'augmentation du prix du ticket de restauration universitaire de 5 centimes (soit 3,15 euros le repas) a été adoptée à 12 voix contre et 15 voix pour, malgré l'opposition unanime des organisations étudiantes.

Les administrateurs du Conseil ayant soutenu cette proposition gouvernementale ont à l'évidence privilégié une vision gestionnaire courtermiste plutôt que l'intérêt des étudiants.

Cela contre l'avis des premiers concernés que sont les étudiants et sans que des documents chiffrés sur la restauration étudiante ne soient fournis aux administrateurs.

Avec cette nouvelle augmentation, la restauration universitaire sociale faite par les CROUS est remise en cause et la mission de service public de ces derniers de plus en plus absente des politiques gouvernementales.

Cette augmentation met en cause la viabilité du réseau des oeuvres, les étudiants n'allant plus manger dans les restaurants universitaires à cause d'un service inadapté et d'un tarif trop élevé.

Alors que le gouvernement propose d'augmenter l'ensemble des frais fixes de rentrée, c'est la réussite des étudiants qui est mise en danger. Cela alors que la FAGE n'a toujours pas eu de réponse à sa demande de débloquer 90 millions d'euros pour aider 100 000 nouveaux étudiants à la rentrée 2013. 

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