"Cette année de mandat va, peut-être encore plus que la précédente, être particulièrement riche et chargée de textes structurels : après la Loi, c'est l'ensemble des textes réglementaires d'application (décret et arrêtés) qui seront à l'étude à partir de Septembre. Ce sera le moment de vérité pour beaucoup de bonnes intentions inscrites dans la Loi : trouvent-elles une traduction concrète ou ne restent-elles qu'au rang de vœux pieux ?
Mais au-delà de la cuisine réglementaire, le chantier qui me parait le plus important, c'est celui de l'Approche par Compétence. Penser et concevoir les formations non plus seulement comme des agrégats de contenus mais avant tout comme le parcours qui amènent à la maîtrise de situations, à la résolution de problèmes.
Pourquoi est-ce si important ? Parce que plus qu'un ajustement, c'est un changement de paradigme.
Parce qu'en communiquant sur les objectifs d'apprentissage et les grandes situations dans lesquelles le diplômé saura évoluer, on redonne du sens à la formation. Et ainsi on joue à la fois sur les leviers d'Orientation auprès d'étudiants aujourd'hui perdus devant la complexité du paysage de l'Enseignement Supérieur, d' Insertion Professionnelle auprès d'employeurs qui comprennent encore mal nos diplômes, et même de Réussite, en donnant à l'étudiant parfois démotivé les outils, la visibilité pour se positionner dans sa progression et exprimer ses acquis .
C'est en parlant de compétences que l'on trouvera le langage commun avec les employeurs dans les Conseils de Perfectionnement, première étape indispensable pour que ces Diplômes de Licence, Master et Doctorat soient reconnus dans les conventions collectives d'entreprises. Et redonner du sens, c'est tout aussi efficace pour la Réussite que des Fonds mal fléchés...
Bien sûr cela ne se fera pas avec une référence dans un texte. Cela fait plus de 10 ans qu'un décret prévoit la délivrance d'une Annexe descriptive pour les diplômes LMD, censée les décrire en termes de compétences acquises par le Diplômé... avec le peu de résultat que l'on sait.
Cela passe à la fois par une impulsion nationale, via un véritable travail du Comité de Suivi Licence sur les référentiels de compétences qui devra se poursuivre d'une réflexion sur l'évaluation de la compétence, afin de pouvoir la certifier et pas juste l'afficher. Les élus CNESER de la FAGE se sont déjà beaucoup engagés dans ces travaux.
Par un travail de terrain dans lequel nous aiderons les élus locaux, pour convaincre les équipes dirigeantes universitaires d'en faire une priorité de leurs politiques (Contrats de Sites...) et via la formation continue des enseignants au sein des Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education pour laquelle nous plaidons depuis longtemps. Enfin par une évaluation de la démarche compétence dans les formations, conformément au Cadre National des Formations à construire, par une Agence d'Evaluation externe respectant les Standards Européens d'Assurance Qualité."
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