Un nouveau bureau pour l'European Students Union

02/05/2013

BUDAPEST - Rok Primozic, étudiant en Slovénie, a été élu président de l'European Students Union (ESU). Avec lui, 2 vice-présidents et 7 membres du bureau on également été choisis à l'occasion du 64° Board Meeting de l'organisation qui s'est tenu à Budapest (Hongrie) du 26 au 28 avril.

Environ 130 délégués de 47 organisations nationales représentatives de plus de 13,5 millions d'étudiants de 39 pays ont participé à la rencontre. La FAGE était bien évidemment fidèle au poste pour représenter les étudiants de France. Les nouveaux élus commenceront leur mandat d'un an dès le 1° juillet.

Pour le nouveau président, l'Enseignement Supérieur est une priorité absolue pour nos sociétés

"Je m'attends à un mandat très dur, mais très intéressant. La situation des étudiants dans la plupart des nations européennes ne s'améliore pas, bien au contraire, elle se dégrade. L'ESU a été en première ligne du mouvement étudiant européen ces 30 dernières années, et nous comptons bien nous montrer digne de cette tradition, afin d'affirmer avec toujours plus de force et d'énergie que l'enseignement supérieur doit rester un bien public, sous responsabilité publique. Les gouvernements doivent faire de l'enseignement supérieur une priorité absolue, car c'est le passage obligé vers une société meilleure", déclare Primozic. L'esprit du mandat est posé, les étudiants ne lâcheront rien !

L'ESU en tête de file de tous les combats à travers l'Espace Européen de l'Enseignement Supérieur

Au cours de ce Board Meeting très riche en contenu, les délégués se sont résolument tourner vers l'avenir et vers leurs interlocuteurs institutionnels. Délaissant leurs divergences, les 47 organisations ont su placer le bien des étudiants on coeur des débats, menant ainsi à bien la révision des positions politiques de l'ESU. Ce travail titanesque a abouti à l'issue de la rencontre à un ensemble cohérent d'exigences et de propositions sur l'éducation comme bien public, la qualité de l'enseignement supérieur et la mobilité étudiante.

La FAGE est fière d'avoir participé à ce travail collectif aboutissant à un document de plus de 40 pages, après inclusion de plus de 200 amendements au cours des discussions.

L'ESU a également, dans un communiqué daté du 1° mai, renouvelé son opposition à la mise en place de systèmes de prêts pour les étudiants, et exhorté les décideurs à considérer toutes les alternatives possibles en privilégiant les aides directes (bourses).

Les résolutions votées en fin de rencontre ont montré une fois de plus la solidarité du mouvement étudiant en Europe. Ainsi, l'ESU a pu exprimé son engagement dans les combats des étudiants contre les frais d'inscription, pour des logements à tarifs accessibles, pour une égalité de traitement intergénérationnelle en plein débats sur les régimes de retraite dans les pays européens, ou encore, sur la proposition de la FAGE, contre la privatisation des études de santé et pour la fermeture immédiate de l'université illégale Fernando Pessoa.

Employabilité, les établissements d'enseignement supérieur seront-ils les boucs émissaires de la crise de l'emploi ?

Le séminaire SAGE (Student Advancement for Graduates Employabilité), un projet que l'ESU mène avec le soutien de la Commission Européenne, s'est déroulé sur 2 jours en amont du Board Meeting.

Taina Moisander, vice-présidente de l'ESU, résume très bien la situation : "pour faire simple, s'il n'y a pas assez d'offres d'emplois, aucune solution ne peut être trouvée du côté de l'enseignement supérieur pour régler le problème du chômage des jeunes. Le concept d'employabilité et les réformes qu'il amène dans l'éducation ne doivent donc pas être utilisés comme des moyens de régler ce problème, qui est avant tout une des conséquences de la crise économique".

Les délégués ont insisté durant tout le séminaire : la problématique de l'emploi doit être analysée selon un spectre beaucoup plus large. Cependant, les établissements d'enseignement supérieur ne doivent pas relâcher leurs efforts pour faciliter l'insertion professionnelle des étudiants, notamment en mettant un place une véritable approche par compétence en accord avec les lignes directrices du processus de Bologne.

Haut de page