La ministre dit vouloir faire de la réussite des étudiants l'objectif numéro un du projet de loi d'orientation. La FAGE s'est félicitée de cette volonté, mais a dénoncé à plusieurs reprises le manque d'ambition de la réforme.
Geneviève Fioraso a annoncé qu'elle reprendrait les orientations du dispositif d'Aide Globale d'Indépendance (AGI) pour refondre l'ensemble des aides sociales. Cette réforme semble être remise aux calendes grecques. Il est pourtant indispensable d'améliorer les conditions de vie des étudiants si l'on veut qu'ils réussissent mieux leurs études. Alors que le Président de la République avait promis une refonte globale des aides sociales étudiantes, il semble avoir perdu son volontarisme en même temps que son habit de candidat.
La FAGE attend de François Hollande qu'il soit au rendez-vous de ses promesses. La crise ne peut être une excuse à l'immobilisme !
La FAGE dénonce la logique de blocage interministériel qui conduit à diminuer la portée du projet de loi d'orientation notamment sur la question de l'intégration universitaire, de la cotutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur sur l'ensemble des formations postBac et de la reconnaissance du doctorat dans la fonction publique. Il est urgent que ce texte devienne un projet gouvernemental ambitieux et progressiste plus qu'une déclaration de bonne volonté.
La FAGE se félicite d'avoir su convaincre le ministère de mettre les langues étrangères au coeur de l'enseignement, de réduire le nombre d'intitulés de diplômes, de créer une place spécifique pour les bacheliers professionnels et technologiques dans les IUT et STS, d'affirmer les missions des CROUS. Ces avancées pour les étudiants ne sauraient être concrétisées si elles ne s'accompagnent pas du financement étatique indispensable.
La création des Communautés d'universités, regroupant plusieurs établissements d'enseignement supérieur sur un même territoire, doit être le point de départ de l'intégration universitaire, seule à même de remettre l'égalité des chances au coeur du dispositif de formation.
Face au manque de financement pour appliquer cette réforme, la FAGE refuse que ce soit les étudiants qui paient ! Il est donc urgent que la ministre prenne des engagements publiquement pour s'opposer à toute augmentation des frais d'inscription universitaire.
La FAGE attend des parlementaires qu'ils prennent leur responsabilité et permettent à ce projet de loi de sortir de cette querelle de clocher ministériel.
Cette réforme ne doit pas être un rendez-vous manqué avec les attentes des étudiants. C'est pourquoi la FAGE et son réseau de 2000 associations étudiantes s'engagent aujourd'hui dans une campagne de sensibilisation sur les campus pour que les étudiants puissent apporter leur réponse afin de relancer l'ascenseur social et pallier au manque d'ambition politique en faveur de l'égalité des chances.
Nous suivre sur