L'agence 2E2F (Europe Éducation Formation France), en charge des crédits de financement des bourses Erasmus en France, ainsi que nombre de ses homologues dans d'autres pays de l'UE, ne disposeront donc pas des moyens nécessaires au second semestre pour assurer le paiement de ces aides.
Ce ne sont pas moins de 30 000 étudiants de France qui pourraient être livrés à eux-mêmes et se trouver dans une situation financière dramatique.
Aujourd'hui, fuyant ses responsabilités, la France s'associe à 6 autres pays européens et refuse l'effort nécessaire visant à consolider le budget de l'Union Européenne à hauteur de 6,2 % pour permettre sa bonne exécution au regard des ambitions des 27 réunis.
Les répercussions de ce choix politique du gouvernement français se feront directement sur le programme « Erasmus For All ». Ce programme affichait pourtant comme ambition de mettre les questions de mobilité au coeur des politiques de jeunesse de l'Union Européenne. Lors de son lancement, il était question de doubler le budget alloué à la mobilité dans les deux années à venir.
La FAGE avait déjà dénoncé lors de la conférence interministérielle de Bucarest, en avril, les financements trop faibles consentis à l'heure actuelle rendant inaccessible l'objectif du processus de Bologne de 20 % de mobilité étudiante à l'horizon 2020, pourtant admis et affiché par tous.
La FAGE considère que la démocratisation de la mobilité est pour les étudiants de France un enjeu majeur, tant en termes d'épanouissement personnel que d'acquisition de compétences reconnues. Avoir une expérience internationale au cours de son cursus facilite l'insertion professionnelle et permet de mieux appréhender les enjeux de la construction européenne en côtoyant des cultures différentes à travers le continent.
La France ne peut pas se permettre de laisser la situation actuelle en l'état, et doit respecter ses engagements et le plan de financement prévu pour le programme « Erasmus For All ».
La FAGE demande aux députés européens de faire preuve de cohérence en permettant l'allocation des crédits nécessaires au financement des objectifs du programme « Erasmus For All » qu'ils ont votés il y a un an.
La FAGE en appelle au gouvernement français et particulièrement à Geneviève Fioraso et Bernard Cazeneuve afin que la France reste un pays favorisant la mobilité étudiante sans sélection sociale et porte une vision d'ouverture au sein de l'Union Européenne.
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