Ce vendredi 8 septembre 2023, Mme Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a réalisé ses annonces pour la rentrée universitaire 2023.
Au cours de cette allocution la ministre a donné le ton : les étudiants et étudiantes ne sont pas une priorité du gouvernement. Faire mieux avec moins, voilà avec quoi nos établissements et CROUS auront à composer.
Il y a quelques semaines, la FAGE alertait déjà sur l’augmentation alarmante des frais de vie quotidienne suite à la parution de son indicateur de son coût de la rentrée. Cette situation n’est plus soutenable et ne permet pas de garantir un accès à l’enseignement supérieur à touTEs tant les solutions apportées paraissent éloignées de nos revendications et besoins des étudiantEs. L’heure n’est plus à l’ajustement paramétrique du système de bourse, d’un numéro vert ou d’une plateforme d’information, mais à la mise en place d’un système d’aide sociale intégrant la totalité des étudiantEs.
Nous nous inquiétons également de la complaisance du ministère face à la privatisation croissante de notre enseignement supérieur. 25% d’étudiantEs inscritEs dans des formations privées, et pour autant face à ce constat, aucune solution pour endiguer ce problème n’est proposée. Au contraire, cette évolution est considérée comme acceptable et nullement remise en question. Nous rappelons la mission régalienne d’éducation et d’enseignement pour toutEs qui incombe au service public.
De plus, bien que le travail sur l’orientation figure comme une priorité pour la ministre, il doit être identifié comme un levier pour l’égalité des chances et l’accessibilité à l’enseignement supérieur, et non subordonné à un objectif d’insertion professionnelle.
La FAGE, par son rôle et son statut de première organisation étudiante, maintiendra le cap et restera force de propositions pour tendre vers un enseignement supérieur émancipateur, accessible et durable. Nous poursuivrons notre engagement sur l’ensemble des sujets touchant les étudiantEs pour une rentrée à la hauteur des enjeux sociaux et sociétaux auxquels l’enseignement supérieur doit répondre aujourd’hui.
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