Le SNU : les jeunes n’en veulent pas !

03/03/2023

Aujourd’hui, la jeunesse connaît une situation sociale critique, marquée par la précarité, le chômage et la détresse psychologique. Constamment considérés comme un problème qu’il faudrait résoudre, les jeunes perdent peu à peu espoir en notre démocratie.

Aujourd’hui, la jeunesse connaît une situation sociale critique, marquée par la précarité, le chômage et la détresse psychologique. Constamment considérés comme un problème qu’il faudrait résoudre, les jeunes perdent peu à peu espoir en notre démocratie.

En 2022, ce sont 41% des 18-24 ans qui ont ainsi fait le choix de ne pas se rendre aux urnes au premier tour de l’élection présidentielle, soit un pourcentage de 13 points supérieur au taux national d’abstention. Les jeunes perdent un peu plus chaque jour espoir en nos institutions politiques ; il est ainsi plus que nécessaire de renouer le lien entre jeunesse et République.

Face à cette urgence démocratique et sociale, voici la réponse d’E. Macron :

“Je sais pouvoir compter sur les militaires et les anciens militaires pour faire face aux défis de renforcer les forces morales de la nation, en particulier de la jeunesse” - Emmanuel Macron, Novembre 2022.

Ces mots du Président de la République nous posent une question : quel avenir voulons-nous pour la jeunesse ?

Convaincue que des dispositifs isolés ne permettront pas d’inculquer des valeurs citoyennes ni de donner le goût de l’engagement aux jeunes, la FAGE réaffirme son opposition au SNU. La participation obligatoire à un séjour géré par des corps armés à base de pédagogie autoritaire ne remplit nullement l'objectif de mixité sociale et de promotion de l'engagement des jeunes.

L’engagement est et doit rester une démarche volontaire

Sarah El Haïry s’engageait en février 2023 à mettre en place une concertation auprès des organisations de jeunesse sur la question du SNU ; nous l’attendons toujours. La FAGE réaffirme la nécessité d’une concertation systématique des jeunes dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques, d’autant plus quand celles-ci les concernent directement.

Difficulté à s’alimenter, se loger, s’insérer professionnellement... Alors que la jeunesse est encore en attente de politiques sociales ambitieuses pour éradiquer la précarité à laquelle elle fait face quotidiennement, il est intolérable de dédier plusieurs milliards à une généralisation du SNU.

Liberté, égalité, fraternité : quel sens donner aujourd’hui à la devise de la République ? Il est temps de redonner à la jeunesse la possibilité de se sentir considérée et de prendre la place qu’elle mérite au sein de notre pays. Face à un dispositif militarisé et disciplinaire, visant à mettre la jeunesse au pas du rythme de La Marseillaise, nous opposons une ambition citoyenne et vectrice d’émancipation, répondant réellement à ses besoins.

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