Ce jeudi 7 juillet 2022, la ministre de
l’Enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, a annoncé 3
mesures pour le pouvoir d’achat des étudiant·e·s pour la rentrée 2022 :
- ·Une
revalorisation du montant des bourses sur critères sociaux de 4%
- Une
aide exceptionnelle de solidarité de 100€ pour les étudiant·e·s boursier·ère·s,
qui bénéficient d’une aide annuelle du Crous, ou bénéficiaires des APL
- Le
maintien du ticket RU à 1€ pour les étudiant·e·s boursier·ère·s ou en situation
de précarité pour l’année universitaire à venir
La FAGE a interpellé le nouveau gouvernement
sur la nécessité d’agir en urgence et en profondeur pour l’amélioration des
conditions de vie et d’études des jeunes. Nous saluons ces mesures, mais
soulignons leur insuffisance. La FAGE alerte d’abord le ministère sur la
nécessité de garantir un versement efficient et dans les plus courts délais de
l’aide exceptionnelle et des bourses revalorisées.
Ces
mesures d’urgence, bien que nécessaires, demeurent en effet largement en deçà
des réels besoins des étudiant·e·s.
L’inflation au mois de juin est de 5,8%, et la revalorisation des bourses sur
critères sociaux seulement de 4%, soit 1,8 points de moins que l’inflation.
Cette valorisation ne comble toujours pas l’inflation, cette dernière
constituant une réelle perte du pouvoir d’achat pour les étudiant·e·s. En 2022,
après deux ans de crise sanitaire, les jeunes voient le coût de la vie
augmenter de manière considérable, un·e
étudiant·e sur deux est contraint·e
de travailler en parallèle de ses études, et beaucoup sont en situation de
précarité, et même de pauvreté. La rentrée 2022 est également marquée par
l’augmentation de la CVEC, qui s’élève à 95€ cette année contre 93€ en 2021.
La FAGE regrette également que ces mesures ne soient qu’à
destination des étudiant·e·s
boursier·ère·s. Ce même
système de bourses, aujourd’hui inégal exempt toute une partie de celles et
ceux qui en auraient également besoin. Trop d’étudiant.e.s
sont en dehors des critères de bourses, et sont celles et ceux même qui peinent
à se loger ou à se nourrir convenablement.
La
FAGE le répète :seule
une réforme profonde du système d’aides sociales étudiantes pourrait
aujourd’hui répondre à la misère étudiante. La
suppression d’un système d’échelons désuet est primordiale, au profit de la
prise en compte des réels revenus et besoins des étudiant·e·s. Un versement sur
12 mois est exigé pour faire face aux dépenses liées à la vie étudiante toute
l’année.
De
plus, les APL, continuellement en baisse ces cinq dernières années, augmentent
de 3,5% au 1er juillet mais ne comblent pas suffisamment les dépenses liées à
l’hébergement. Il est nécessaire de revaloriser ces APL, indexées sur
l’inflation et calculées selon le loyer moyen du bassin de vie.
La
FAGE appelle le gouvernement Borne 2 à engager des évolutions structurelles,
ainsi que les moyens financiers nécessaires, permettant de réellement agir
contre la précarité étudiante !
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