Bien
que représentant un investissement financier important dans l’enseignement
supérieur, les PIA ont également des limites dont il faut être conscient avant
d’intégrer le processus :
·Ces investissements
ont une fin. La somme versée dans
le cadre des PIA ne vient pas soutenir durablement le budget des universités.
Les projets financés sont par conséquence forcément conduits à s’arrêter un
jour ou un autre.
·Les PIA visent à
développer le rayonnement des universités,
par conséquence, il entraine également une mise en concurrence de ces
dernières. La réponse à des appels à projet mobilise une part importante
des ressources humaines d’un établissement. Ainsi, les plus petits
établissements auront plus de difficultés à y répondre, et seront ainsi
moins compétitifs. Cette logique entraine aujourd’hui déjà un décrochage dans
le paysage de l’enseignement supérieur français (par exemple, les
établissements publics expérimentaux et IDEX captent davantage de financement
que d’autres universités).
·La logique de
financement est très souvent orientée, vers
une vision de l’enseignement que porte le gouvernement. Ce point de vigilance
présente des intérêts comme des dangers. Les universités sont aujourd’hui sous
financées, et donc dépendantes des appels à projets pour capter de nouvelles
subventions. Si certaines innovations portées par les PIA sont bénéfiques,
d’autre visent à rendre les universités compétitives (comme vu au point
précédent) et déforme l’homogénéité du service public sur le territoire.
·La rapidité avec
laquelle s’enchaine les PIA nuit à l’évaluation des dispositifs mis en place,
et par conséquent, il est difficile de les améliorer ou de tirer des
conclusions des expérimentations.
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