Suite aux victoires obtenues par la FAGE sur le sujet de la précarité menstruelle nous avions rappellé dans de nombreux médias que les menstruations concernaient certaines femmes cisgenres et également certains hommes transgenres et des personnes non-binaires. En réaction, le 2 mars dernier, Ingrid Riocreux publiait un article intitulé « La chasse aux TERF (1) aura-t-elle raison du féminisme ? » dans le magazine d'extrême-droite “Causeur”.
Outre le fait de réaliser une interprétation erronée de nos propos dans cet article, Ingrid Riocreux, fait surtout preuve d’acharnement et de transphobie (2) envers Anna Prado de Oliveira, Vice-Président Général de la FAGE, en charge de la Lutte contre les Discriminations, qui porte ce combat féministe de la lutte contre la précarité menstruelle.
La FAGE dénonce fermement ces attaques transphobes répétées à l’encontre de notre Vice-Président Général, mégenré (3) et attaqué dans son intimité à de nombreuses reprises : “l’interview de la représentante d’un syndicat étudiant” ; “Anna Prado de Oliveira incarne elle-même cette volatilité des genres” ; “elle [Anna Prado de Oliveira] opère une généralisation abusive”. Ingrid Riocreux fait preuve d’acharnement en ajoutant à l’article une photo de profil Facebook de notre Vice-Président Général et en mentionnant son Curriculum Vitae qu’elle aurait consulté sur son profil en ligne.
La FAGE rappelle que la transphobie peut avoir de graves conséquences : dépression, isolement social, pouvant aller jusqu’au suicide. Le rapport annuel de SOS Homophobie de 2020 suggère que le risque de passage à l’acte avant 25 ans serait de 50%. Mégenrer une personne est une discrimination, la transphobie est reconnue par la loi comme motif de discrimination en raison de l'identité de genre (4).
Aujourd’hui encore, les questions d’identités de genre sont traitées par les médias avec beaucoup de difficultés. Il est primordial que les politiques publiques se saisissent de la question des LGBTIphobies. De plus, le combat contre la précarité menstruelle ne pourra pas se mener via l’instrumentalisation des luttes féministes par l’extrême-droite. L’inclusion des personnes transgenres et non-binaires dans nos luttes est nécessaire et n’exclut pas de celles-ci les femmes cisgenre.
La FAGE condamne fermement ces propos transphobes contre son vice-président général et continuera de condamner et de lutter contre toute forme de discrimination. La FAGE et les personnes concernées se réservent le droit d'exercer toute action en justice.
(1) Trans-Exclusionary Radical Feminist : des féministes qui estiment que les luttes trans invisibilisent les luttes pour les droits des femmes,
(2) mépris, rejet ou haine des personnes transgenres
(3) utilisation d’un genre dans lequel la personne ne se reconnaît pas
(4) Article 225-1 du code pénal
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