Après neuf mois d’enquête et 10 000 étudiant.e.s interrogé.e.s (dont 76% de femmes), l’Observatoire étudiant des violences sexistes et sexuelles a rendu son rapport : près d’une étudiante sur deux déclare avoir subi des violences verbales ou des contacts physiques non désirés dans le cadre scolaire. Plus inquiétant encore, une sur dix déclare avoir été victime d’agression sexuelle et une sur vingt victime de viol.
Cette enquête a pour but et conséquence de montrer l’ampleur des violences subies dans le milieu de l’enseignement supérieur, et d’éveiller les consciences. Le 13 mars 2020, un décret relatif au dispositif de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement et d'agissements sexistes dans la fonction publique a été publié. Ce décret annonce la mise en place obligatoire, au sein des établissements de l’enseignement supérieur, de cellules traitant les questions de harcèlement et de violences sexistes et sexuelles.
La mise en place de ces cellules est un enjeu essentiel au sein des établissements d’enseignement supérieur. En effet, elles permettent d’instaurer un climat de sécurité dans les établissements, montrant que la parole des victimes peut être recueillie, prise en charge et traitée. Les universités ne doivent pas être des lieux où l’impunité règne.
Le rôle de ces cellules ne doit pas seulement se concentrer sur le traitement de cas de victimes. Un enjeu de prévention se doit d’être réalisé. En effet, par des temps de formation, de prévention, de communication impulsés par les cellules et élu.e.s étudiant.e.s, la sensibilisation à ces questions auprès de la communauté universitaire, quelle soit étudiante ou non, traitera une partie du problème à la racine.
Aujourd’hui, les élu.e.s de la FAGE doivent se mobiliser sur cette question, en plaidant pour une meilleure communication des dispositifs existants et à créer. C’est notamment dans les commissions des statuts que la création/ l’évolution des cellules est décidée. Il s’agit donc de vérifier que la mise en application du décret est effective, et lancer également cette initiative au sein de vos établissements. De plus, dans un objectif de lutte contre ces violences et d’accompagnement des victimes, il est possible d’entamer des discussions sur la composition de la cellule et les personnels de santé traitant les cas (psychologues “safes” par exemple)
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