Aujourd’hui, plus d’un quart des étudiants sont forcés de se salarier pour pouvoir vivre décemment, entrainant des échecs et des décrochages importants chez ce public, dû à la concurrence avec leurs études notamment sur les horaires. Cependant, la crise sanitaire vient encore une fois renforcer la difficulté de ces jeunes contraints à travailler : nombreux sont les jeunes qui n’ont pas trouvé d’emploi saisonnier qui leur aurait permis de financer leur année dans le supérieur, et nombreux seront les jeunes qui auront des difficultés à trouver un emploi étudiant pour l’année à venir.
La crise que nous traversons frappe les étudiants de plein fouet : augmentation du coût de la vie avec la création de nouvelles dépenses obligatoires et diminution des ressources financières de l’étudiant et/ou de son foyer. Les conséquences ne sont pas anodines : renforcement de la précarité, projet d’étude revu à la baisse voir abandonné, échec plus important à venir …
Bien avant la crise sanitaire, la précarité étudiante était déjà un des plus grands facteurs d’inégalités dans notre système d’enseignement supérieur. Aujourd’hui, cette situation va d’autant plus se dégrader, rendant encore plus compliqué l’accès à l’enseignement supérieur pour toutes et tous. Alors, il est temps d’agir : renforcer les aides d’urgences pour subvenir aux besoins immédiats mais surtout réformer profondément notre système d’accompagnement social des étudiants. Nous ne pouvons plus nous contenter de rustines sur un système inefficace, il est l’heure de créer une protection à la hauteur des besoins de chacune en investissant massivement pour la jeunesse !
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