Du 23 au 26 mai 2019, l’ensemble des pays membres de
l’Union Européenne se sont tournés vers les urnes afin d’élire leurs
eurodéputés. Le 26 mai au soir, le Parlement Européen annonçait une
participation record de 50.97% qui n’avait pas été atteinte
depuis 20 ans. Cette progression n’a pas uniquement été constatée en France
(augmentation de plus de 7%) mais dans un bon nombre des Etats membres comme
l’Allemagne (augmentation de plus de 13%), au Danemark (augmentation de près de
10%) ou encore au Pays-Bas (augmentation de 14%) … Mais à qui a profité cette
hausse de la participation ?
Si l’on effectue la comparaison entre la composition du
Parlement sortant avec celui qui vient d’être élu, on peut observer que les
groupes majoritaires ont énormément bougé. Les groupes PPE (partis populaires
européens) et S&D (sociaux démocrates) ont respectivement reculé de 37
sièges (179) et de 23 sièges (153). Le groupe ECR (conservateurs et
réformistes) a perdu 14 sièges (63).
Ces différentes pertes de représentativité des différents
groupes qui étaient majoritaires lors de la dernière mandature ont profité aux
groupes ADLE&R (alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe) qui
gagnent 36 sièges (105) et au groupe Verts/ALE qui gagne 17 sièges (69). On
observe donc ainsi que les questions d’écologie et de transition environnementale
ont orienté les votes lors de ce scrutin. Cependant le groupe ENL (Europe Nationale
et Liberté) regroupant les gouvernements européens nationalistes et d’extrême
droite gagne 22 sièges (58) ou encore le groupe EFDD (Europe de la liberté et
de la démocratie directe) gagne quant à eux 12 sièges (54). Les groupes
nationalistes et d’extrême droite continuent donc de croître au sein du
Parlement européen. La FAGE ne peut se résoudre à cette progression. Elle
continuera à se battre contre la montée du nationalisme, du populisme, des
idées xénophobes et eurosceptiques de ce genre de parti politique.
Mais quand est-il de la participation des jeunes français
lors des élections ?
Le nombre de votants dans la tranche 18-34 ans a augmenté
de 13% par rapport à 2014 pour atteindre 40% de participation. Les jeunes se sont donc mobilisés lors de
ce scrutin afin de prendre en main l’avenir de l’Europe. Leur vote s’est
partagé entre la liste Europe-Ecologie-Les Verts, le Rassemblement National et
La République en Marche (Renaissance). Pourtant là où les jeunes s’étaient
fortement mobilisés en faveur du Front National en 2014 (30% des votes), la
tendance de vote s’est inversée avec en moyenne 26% des suffrages exprimés sur
la tranche 18-34 ans pour la liste Europe-Ecologie-Les verts puis ensuite 20%
pour le Rassemblement National et 10% pour la liste Renaissance.
Les jeunes ont donc
décidé de plaider pour une Europe consciente des défis environnementaux et
sociaux qui la frappent aujourd’hui. C’est donc en ce sens que la FAGE continuera
de porter les positions issues du cycle de dialogue structuré “Les jeunes et
l’Europe” et le socle fort de positions porté par “Le pacte pour le pouvoir de vivre” rédigé par les organisations membres du collectif.
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