Un premier problème a déjà été dénoncé par les régions qui perdent la main : le danger de fermeture de certains CFA dans des bassins de vie isolés, par manque d’apprentis mais indispensables dans la stratégie régionale de formation et d’emploi.
Un CFA voulant développer ses moyens, devra suivre les attentes des branches en développant les formations les plus finançables pour satisfaire à la demande et obtenir l’argent nécessaire pour continuer de fonctionner.
La CPU – Conférence des Présidents d’Université - s’est exprimée en amont avec justesse sur le sujet quand certaines branches tentaient de diminuer au maximum le coût contrat des formations en apprentissage des universités, « déjà financées par de l’argent public ».
Cerise sur le gâteau, la question du « hors-quota ». Initialement de 23% et désormais à 13%, permettant de financer des formations hors-apprentissage et des actions promouvant l’orientation et l’accompagnement des apprentis, l’enveloppe s’amenuise.
Et pourtant, quand on parle de plus en plus de Formation Tout au Long de la Vie, il est difficile de comprendre la surdité du gouvernement. Lors de la remise du rapport de Sylvie Brunet, la FAGE rappelait le besoin de mettre en place les Conseils de perfectionnement et de garantir les droits des apprentis.
Quel bilan dresser ? Dans un cadre multiple de reformes, où l’on pousse les universités à diversifier leurs financements, elles se retrouvent à batailler pour faire valoir leur offre de formation, au même rang que n’importe quel organisme de formation.
Le travail sera long, mais il est nécessaire qu’aujourd’hui toute la communauté universitaire se saisisse plus fortement de ces questions d’apprentissage. La FAGE sera présente dans les établissements pour impulser les travaux nécessaires.
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