Encore aujourd’hui nous nous retrouvons avec un
écart de salaire de 25% entre les femmes et les hommes, et le phénomène du
“plafond de verre”, qui freine la montée des femmes dans les postes à
responsabilités est visible aux yeux de tous. Ces faits observables se fondent
sur le sexisme et se retrouve dans tous les domaines : travail, associatif,
scolarité, vie quotidienne... On a tendance lorsqu’on parle du sexisme à se
représenter des injures, sifflements dans la rue, écarts de salaires... des
choses bien visibles dans la société. Or, le sexisme peut être plus subtil et
n‘est pas forcément visible : cela peut être des expressions, des comportements
méprisants. Il instaure une hiérarchie entre les sexes au détriment des femmes
et se traduit par des rapports de force, toujours justifiés par une autre
raison. Les femmes par exemple vont être missionnées pour des tâches plus
techniques et internes, tandis que les hommes seront garants de la
représentation politique, d‘une structure avec des postes à responsabilités. Ce
phénomène se ressent également dans les prises de parole en public ou dans les
médias : on remarque en effet une inégalité d’accès à la parole, avec une
moindre intervention des femmes lors d’assemblées par exemple, et un moindre
temps qui leur est accordé. Souvent cela est accentué par le fait qu’une femme
va moins intervenir seule sur une présentation, ou qu’un homme aura plus
tendance à “empiéter” sur un sujet qu’est censée présenter une femme.
La FAGE soutient des mesures pour améliorer ces
inégalités à commencer par la parité dans la gouvernance de l’enseignement
supérieur. De même, elle veut mener au sein de son réseau notamment à travers
son kit “promotion de l’égalité femmes / hommes”, un questionnement sur ses
pratiques concernant la place des femmes, que ce soit au niveau des
responsabilités ou de la représentation.
Cette société patriarcale n’a pas comme seule
conséquence ces inégalités de salaire ou de représentation. Elle est à
l’origine d’une culture du viol alimentée par l’environnement social et
familial et surtout les médias, qui entretiennent cette image de “femme-objet”,
à l’origine de la banalisation des violences sexistes et sexuelles. De fait,
aujourd’hui une femme sur 7 déclare avoir déjà été victime de violences sexistes
et sexuelles et 94 000 femmes en moyenne sont victimes de viol ou de tentative
de viol sur une année. Concernant le monde du travail, 20% des femmes déclarent
avoir été victime de harcèlement sexuel au cours de leur vie. Malgré la mise en
lumière de ces faits, il reste important de sensibiliser une grande partie de
la population, et de déculpabiliser les victimes qui sont malheureusement
tenues pour “en partie responsables” et peu écoutées.
C’est pour lutter contre ces violences et
permettre à chacun.e d’être accompagné.e dans ces situations que la FAGE
travaille sur le développement de cellules d’écoutes et d’accompagnement pour
les étudiant.e.s victimes de violences sexistes et sexuelles. Plus que cela,
elle souhaite développer cela au sein de son réseau, dans la vie associative de
tous les jours comme lors d’évènements étudiants, en formant les
associatif.ve.s à la gestion de telles situation et l’accompagnement des
victimes.
Ces inégalités ne cesseront que lorsque les
différents stéréotypes liés au genre, tels que la “femme fragile, émotive,
maternelle” ou l’”homme fort, viril, rationnel”, menant jusqu’à la
déconsidération, seront éradiqués. Il est nécessaire d’agir auprès des jeunes
pour déconstruire ces préjugés. Les associations et fédérations du réseau de la
FAGE par le biais de l’éducation populaire mène des actions auprès de ces
publics. Ces actions peuvent être des interventions d’éducation à la vie
sexuelle et affective dans les collèges et les lycées, incluant les relations
humaines et le respect entre les femmes et les hommes. Certains projets sont
également mis en place pour informer sur certaines filières composées
majoritairement de femmes comme par exemple dans le domaine de la santé, ou à
l’inverse comprenant une majorité d’hommes notamment dans les filières
scientifiques. Outre cela, la représentation des femmes dans la société,
l’accès aux responsabilités et la lutte contre les violences sexistes et
sexuelles reste un combat malheureusement quotidien mais primordial.
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