Un temps a été consacré à l’appel à projet
portant sur les universités européennes présenté par Erasmus+ en présence d’un
représentant de la commission. L’occasion pour les unions présentent de lever
certaines craintes sur la nature des projets ayant été déposés. En effet seul
12 projets seront retenus et pourront être financés ce qui soulève un certain
nombre de questions notamment sur la répartition géographique d’alliances
d’universités qui seront retenues ou encore sur la part de financement qui sera
allouée aux projets retenus qui reste faible compte tenu de l’ampleur des
projets.
La question de la mobilité reste au premier plan
et les crédits alloués par l’appel à projet ne peuvent répondre à un besoin de
mobilité des étudiants. C’est également la construction de cet appel qui pu
être remise en cause lors de ce moment riche en échanges. En effet l’European
Student Union n’a pas été impliquée lors de l’élaboration ce qui évoluera sur
le second appel déjà en prévision. Ce sera donc l’occasion pour l’ESU de
réaffirmer ses valeurs d’égalité d’accès à l’enseignement supérieur et sa
vision d’ouverture que doit avoir l’espace européen de l’enseignement supérieur
(EEES).
L’implémentation du processus de Bologne a
également été un temps majeur de cette convention. Un groupe de travail a pris
place permettant de revenir sur la reconnaissance des ECTS mais aussi des
diplômes dans chaque université européenne.
En effet, les échanges avec les représentants
des différents pays permettent de mettre en lumière certaines difficultés sur
la reconnaissance des diplômes pointant du doigt le fait qu’il est
régulièrement demandé à un étudiant qui changerait de pays au cours de son
cursus de refaire une année supplémentaire ou de passer des équivalences qui
sont contraires à la philosophie du processus de Bologne.
Une aide est donc apportée par l’ESU à toutes
les unions qui souhaitent mettre en place au sein de leurs universités et
également à l’échelle de l’enseignement supérieur dans leur pays un processus
clair visant à reconnaître les ECTS et in fine les diplômes de la même manière
dans l’espace européen de l’enseignement supérieur. Beaucoup de travail reste
encore à faire mais c’est collégialement que les étudiants européens portent
cet enseignement ouvert et accessible à tous dont l’organisation doit permettre
d’effectuer son parcours dans n’importe quel pays européen.
S’ajoute à cette reconnaissance l’assurance
qualité, qui si elle est mise en place dans certains pays, ne l’ai pas
forcément dans tout l’EEES. Un partage d’expérience sur les pratiques
existantes dans certains pays a pu bénéficier grandement aux unions étudiantes
souhaitant porter sa mise en place dans leurs systèmes d’enseignement.
Le troisième moment fort de ces rencontres
portait sur les élections européennes à venir, l’occasion pour l’ensemble des
unions étudiantes de réaffirmer leurs positions sur l’accès à une éducation
inclusive, et à la liberté académique. Un travail conjoint sur la
sensibilisation des jeunes aux élections avec des éléments de communication
communs réalisés par l’ESU a pu être présenté dont l’objectif est de
sensibiliser et lutter contre le faible taux de participation des jeunes.
En effet le manque d’implication de la jeunesse
lors de ces élections n’est pas qu’un problème français mais concerne bien
toute une jeunesse européenne qui aujourd’hui a beaucoup de difficulté à se
sentir représentée dans ces élections. Sur cette thématique, la FAGE organisera
un Grand Oral lors de son SNEE – le Séminaire National des Elu.e.s Etudiant.e.s
du 28 au 31 mars à Amiens.
Les questions de société telles que les
questions de discrimination ou de développement durable rassemblent également
les différentes unions étudiantes d’Europe c’est pourquoi une mobilisation pour
le climat s'est déroulée le vendredi 15 mars.
La prochaine rencontre aura lieu en mai à l’occasion
du Board Meeting à Sofia en Bulgarie et sera l’occasion d’aborder la
suite à donner à Bologne, pour entamer un travail sur l’avenir de ce processus
comme en a convenu la dernière conférence ministérielle qui s’est déroulée en
mai dernier à Paris. Ce prochain Board, auquel la FAGE sera présente,
sera aussi l’occasion pour l’ESU de renouveler son comité exécutif et d’acter
les futurs actions sur l’année à venir.
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