Retour sur la 37ème convention étudiante européenne

20/03/19

Les 15, 16, 17 mars derniers, la FAGE s’est rendue à la 37ème convention étudiante européenne de l’ESU à Timisoara en Roumanie. Cette rencontre a permis aux différentes unions d’étudiants européens d’échanger sur des problématiques européennes les concernant.

Un temps a été consacré à l’appel à projet portant sur les universités européennes présenté par Erasmus+ en présence d’un représentant de la commission. L’occasion pour les unions présentent de lever certaines craintes sur la nature des projets ayant été déposés. En effet seul 12 projets seront retenus et pourront être financés ce qui soulève un certain nombre de questions notamment sur la répartition géographique d’alliances d’universités qui seront retenues ou encore sur la part de financement qui sera allouée aux projets retenus qui reste faible compte tenu de l’ampleur des projets.

La question de la mobilité reste au premier plan et les crédits alloués par l’appel à projet ne peuvent répondre à un besoin de mobilité des étudiants. C’est également la construction de cet appel qui pu être remise en cause lors de ce moment riche en échanges. En effet l’European Student Union n’a pas été impliquée lors de l’élaboration ce qui évoluera sur le second appel déjà en prévision. Ce sera donc l’occasion pour l’ESU de réaffirmer ses valeurs d’égalité d’accès à l’enseignement supérieur et sa vision d’ouverture que doit avoir l’espace européen de l’enseignement supérieur (EEES).

L’implémentation du processus de Bologne a également été un temps majeur de cette convention. Un groupe de travail a pris place permettant de revenir sur la reconnaissance des ECTS mais aussi des diplômes dans chaque université européenne.

En effet, les échanges avec les représentants des différents pays permettent de mettre en lumière certaines difficultés sur la reconnaissance des diplômes pointant du doigt le fait qu’il est régulièrement demandé à un étudiant qui changerait de pays au cours de son cursus de refaire une année supplémentaire ou de passer des équivalences qui sont contraires à la philosophie du processus de Bologne.

Une aide est donc apportée par l’ESU à toutes les unions qui souhaitent mettre en place au sein de leurs universités et également à l’échelle de l’enseignement supérieur dans leur pays un processus clair visant à reconnaître les ECTS et in fine les diplômes de la même manière dans l’espace européen de l’enseignement supérieur. Beaucoup de travail reste encore à faire mais c’est collégialement que les étudiants européens portent cet enseignement ouvert et accessible à tous dont l’organisation doit permettre d’effectuer son parcours dans n’importe quel pays européen.

S’ajoute à cette reconnaissance l’assurance qualité, qui si elle est mise en place dans certains pays, ne l’ai pas forcément dans tout l’EEES. Un partage d’expérience sur les pratiques existantes dans certains pays a pu bénéficier grandement aux unions étudiantes souhaitant porter sa mise en place dans leurs systèmes d’enseignement.

Le troisième moment fort de ces rencontres portait sur les élections européennes à venir, l’occasion pour l’ensemble des unions étudiantes de réaffirmer leurs positions sur l’accès à une éducation inclusive, et à la liberté académique. Un travail conjoint sur la sensibilisation des jeunes aux élections avec des éléments de communication communs réalisés par l’ESU a pu être présenté dont l’objectif est de sensibiliser et lutter contre le faible taux de participation des jeunes.

En effet le manque d’implication de la jeunesse lors de ces élections n’est pas qu’un problème français mais concerne bien toute une jeunesse européenne qui aujourd’hui a beaucoup de difficulté à se sentir représentée dans ces élections. Sur cette thématique, la FAGE organisera un Grand Oral lors de son SNEE – le Séminaire National des Elu.e.s Etudiant.e.s du 28 au 31 mars à Amiens.

Les questions de société telles que les questions de discrimination ou de développement durable rassemblent également les différentes unions étudiantes d’Europe c’est pourquoi une mobilisation pour le climat s'est déroulée le vendredi 15 mars.

La prochaine rencontre aura lieu en mai à l’occasion du Board Meeting à Sofia en Bulgarie et sera l’occasion d’aborder la suite à donner à Bologne, pour entamer un travail sur l’avenir de ce processus comme en a convenu la dernière conférence ministérielle qui s’est déroulée en mai dernier à Paris. Ce prochain Board, auquel la FAGE sera présente, sera aussi l’occasion pour l’ESU de renouveler son comité exécutif et d’acter les futurs actions sur l’année à venir.

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