L’accès aux soins pour les jeunes
est aujourd’hui préoccupant, lorsqu’un tiers d’entre eux renonce à un parcours
de soins pour des raisons financières. Alors que les enjeux autour de la santé
sont nombreux depuis plusieurs années, la FAGE porte des propositions dont
certaines commencent à émerger.
Avec la fin du Régime de Sécurité
Sociale Etudiante à la rentrée 2018, les étudiants vont maintenant bénéficier
d’une couverture obligatoire uniformisée et plus efficiente. La suppression du
RSSE a permis à toute une partie de la jeunesse d’accéder au droit commun et ce
sans surcoût à la rentrée ou au long de l’année. Cette proposition était portée
depuis 2014 par la FAGE face aux lenteurs qu’entraînaient la délégation de
service public aux mutuelles étudiantes.
Pourtant, l’arrêt du régime
obligatoire dérogatoire pour les étudiants a été accueilli par certains acteurs
comme un facteur aggravant de la perte de couverture complémentaire en santé.
La FAGE s’inscrit en faux face à ces allégations qui impliquent peut-être que
certaines mutuelles étudiantes aient utilisé leur monopole sur l’affiliation au
régime obligatoire pour vendre des complémentaires santé, non concernées par la
délégation de service public.
Les enquêtes de l’OVE sur les
conditions de vie des étudiants, notamment sur le volet
santé, montrent que seulement 15% des étudiants profitaient des systèmes de
protection complémentaire proposés par les mutuelles étudiantes auparavant. Il
est donc nécessaire d’analyser en profondeur le problème, afin d’identifier les
freins à l’accès aux complémentaires santé et donc à l’accès aux soins.
Pour la FAGE, le problème est
bien davantage l’accès aux droits des jeunes et leur information. En effet, la
plupart des jeunes ne font pas la différence entre la couverture obligatoire et
la couverture complémentaire. Beaucoup ne savent pas qu’ils sont couverts par
la mutuelle de leurs parents.
Enfin, l’enjeu est tout autant
d’améliorer l’accès aux droits et la gratuité du régime obligatoire pour les
étudiants, alors qu’ils payaient auparavant 217 euros par an.
Les dernières dispositions en
matière de couverture maladie, prises dans la Loi de Financement de la Sécurité
Sociale, ont permis de mutualiser la Couverture Maladie Universelle
complémentaire et l’Aide à la Complémentaire Santé, afin de pallier le
non-recours de ces aides en permettant une couverture complémentaire globalisée
pour les populations les plus précaires. Même si cela constitue une première
avancée vers une couverture maladie globalisée pour tous les jeunes, il reste
encore des améliorations à apporter. La FAGE revendique un accès automatique à
la CMU-c pour les étudiant.e.s boursièr.e.s, mais aussi un accès facilité à ce
dispositif pour tous les jeunes, afin que chacun puisse se soigner.
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