Le 28 janvier dernier, le CNESER devait donner son
avis sur les dispositions législatives de l’entrée dans les études de santé, censées
mettre en œuvre la promesse d’Emmanuel Macron : à la rentrée 2020, la
PACES et le Numerus Clausus seront supprimés. La FAGE a donné un avis favorable
à ces mesures, mais elle restera vigilante et active pour que les efforts
commencés continuent sur la phase réglementaire et dans les universités.
Le projet de réforme se fonde sur le rapport de
Jean-Paul Saint-André auquel la FAGE a participé. Il offre une réforme avec
comme objectif principal la diversification des voies d’entrée dans les
filières maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (MMOP) qui sont
aujourd’hui celles où la PACES est un préalable obligatoire. Il cherche
également à développer les passerelles entre ces filières et finalement, entrer
dans une véritable approche par compétences. Enfin, il remplace le Numerus
Clausus, ligne fixe et rigide d’entrée, par des objectifs d’admission fixés par
les universités après avis conforme de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Les
capacités d’accueil sont, elles, déterminées par les universités.
Mais tout est encore à faire. Les modalités
d’entrée sont ouvertes et tout sera fonction du travail qui sera effectué par
les organisations étudiantes, les syndicats, les Conférences des Présidents d’Universités
et des doyens et les ministères. Deux grandes orientations ont été choisies par
la FAGE.
La première orientation concerne l’entrée par une
formation comprenant majoritairement des enseignements du domaine de la santé.
Là où le rapport Saint-André propose la solution minimale d’un « portail
santé », première année dédiée à la préparation à l’entrée dans les
filières de santé sélective, la FAGE propose la création d’une licence à majeure
santé. Trois ans d’enseignement du domaine de la santé qui pourraient servir à
entrer dans les filières médicales, mais également toutes les filières
paramédicales. Mais plus que cela, la principale vocation de cette licence est
d’être matricielle de toutes les formations de santé, de permettre une sortie
professionnalisante à bac+3, une poursuite d’études dans le domaine de la santé
à bac+5.
La seconde orientation prise par la FAGE concerne
l’accès aux filières de santé. Alors que la prévision des besoins en
professionnels de santé et sa répercussion sur les besoins en formation sont
aujourd’hui difficilement coordonnables, la réforme de l’entrée dans les études
devra permettre d’augmenter les capacités d’accueil partout où cela sera
nécessaire. L’accès aux filières de santé ne devra pas reproduire le concours
supprimé. C’est la création d’un véritable projet d’orientation individuel pour
l’étudiant qu’il faudra valoriser. Enfin, l’approche par compétences sera
également instrumentale dans la création d’un modèle plus ouvert pour
permettre davantage de passerelles entre les différentes filières de
l’enseignement supérieur.
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