Depuis plusieurs semaines, la société française
fait face à un déchirement : celui d’une de ses parties qui se sent
déconsidérée, non écoutée, alors que le Gouvernement fait fi du dialogue social
avec les corps intermédiaires, souvent pour avancer seul. La FAGE s’est opposée
à ce manque de dialogue qu’elle a toujours recherché, sans pour autant renier
sur son objectif d’améliorer les droits des jeunes.
Le Président de la République ouvrira le Grand
Débat National le 15 janvier prochain. Ce grand débat doit avoir lieu à la fois
directement dans les territoires mais également au niveau des ministères sur
quatre thématiques : débat démocratique, transition écologique, services
publiques et fiscalité.
Ce grand débat démocratique sera ouvert à la fois
aux corps intermédiaires mais également à tous les citoyens qui le
souhaiteraient. Enfin, le Gouvernement fait revenir les syndicats,
associations, collectifs dans l’équation démocratique pour trouver de vraies
solutions aux enjeux de justice sociale qui traversent notre société,
particulièrement en matière de développement durable, d’emploi, de protection
sociale et bien sûr, d’éducation.
La FAGE, en tant que première organisation de
jeunes en France, saura porter dans ces concertations des idées innovantes,
force d’une jeunesse impliquée et qui ne demande qu’à changer le monde pour le meilleur.
Alors que les dangers, environnementaux, sociaux et économiques sont grands, il
est urgent de pouvoir dialoguer et trouver des solutions ambitieuses, à même de
réellement agir.
Pourtant, déjà sur la construction de la méthode,
le dialogue social manque. Jamais les corps intermédiaires n’ont été consultés
sur le contenu ou la manière de concerter. Or, si la Commission Nationale du
Débat Public (CNDP) est un organe légitime pour organiser un débat indépendant
comme elle le fait depuis de nombreuses années, le Gouvernement ne peut s’appuyer
que sur lui-même pour poser les termes du débat. C’est également à la société
civile organisée de proposer la façon de faire, tout simplement car c’est elle
qui écoute le pouls de chaque citoyen et peut faire le lien entre toutes les
composantes de la société. Encore une fois, oublier ceux qui vont
matériellement organiser les débats, c’est oublier les principaux acteurs de
cette concertation majeure pour tous.
Nous suivre sur