Frédérique Vidal a donc fait le bilan d’un an de réformes
dans l’enseignement supérieur. Mettre fin au tirage au sort, augmenter les
capacités d’accueil, une meilleure orientation dès le lycée étaient les
engagements qu’elle avait pris lors du Congrès national de 2017. Un an après,
la loi Orientation et Réussite des Etudiants ainsi que les réformes de l’Arrêté
Licence et du Cadre National des Formations sont des opportunités immenses de
démocratiser notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Cependant,
les militants de la FAGE ont pu rappeler à la Ministre que le combat pour la
démocratisation ne s’arrêtait pas aujourd’hui et devrait continuer pour que
chaque jeune puisse accéder librement à une formation de son choix.
La Ministre a rappelé qu’aujourd’hui, l’orientation était
renforcée dès le lycée. Elle a également fait le bilan de la procédure
d’affectation Parcoursup qui remplace Admission Post-Bac depuis cette année. Si
Parcoursup a permis d’affecter 30 000 lycéens supplémentaires et plus
rapidement qu’APB, il restait encore plus de 900 étudiants sans affectation. De
même, Parcoursup a permis, grâce aux quotas de boursiers dans les formations
sélectives, de dépasser en partie la reproduction des schémas sociaux par les
étudiants. Ainsi, davantage de boursiers ont pu être acceptés en BTS, DUT et
CPGE.
De même les pédagogies à l’Université pourront être complètement
rénovées. Ce n’est pas seulement l’orientation et l'augmentation du nombre de
places que la FAGE a défendu dans la réforme, mais bien également
l’accompagnement vers la réussite pour chaque étudiant. Cet objectif, visant à
mettre fin à la sélection par l’échec passe par un renouveau pédagogique et par
un meilleur accompagnement personnalisé.
La ministre a également pu répondre aux questions des
membres de la FAGE. Elle a notamment évoqué la question des frais d’inscription
des étudiants internationaux. La ministre a ainsi fait valoir que certaines
augmentations des frais d’inscription seraient justifiées parce que les
étudiants de certains pays voient des frais d’inscription élevés comme un gage
de qualité.
La FAGE s’oppose à cette vision mercantile de l’enseignement
supérieur et de la recherche. Attachée à la démocratisation de l’enseignement
supérieur et à l’égalité entre étudiants, la FAGE a encore une fois rappelé
récemment son refus de différencier les frais d’inscription entre étudiants
selon leur nationalité ou leur origine. En effet, les enjeux autour de
l’élévation du niveau de qualification en Europe et dans le monde sont trop
grands pour pouvoir demander des frais supérieurs à certaines catégories
d’étudiants. Cette démarche inutile fait pourtant craindre des mesures graves
pour les étudiants internationaux qui souffrent davantage de la précarité que
les autres étudiants.
Face à ces annonces de la Ministre Frédérique Vidal, la FAGE
réitère son souhait de voir mener un dialogue social dans la seule visée de
démocratiser l’enseignement supérieur en France. Cela passera non seulement par
continuer les efforts financiers et matériels pour supprimer toute sélection à
l’Université, mais également en ne cédant pas aux volontés démagogiques de
certains alors qu’elles n’apporteraient rien aux enjeux de l’ESR contemporain.
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