Augmentation du temps de travail maximal à 10
heures par jour et 40 heures par semaine pour les apprentis mineurs sans
autorisation de l’inspection du travail : ces dispositions figuraient déjà
dans la Loi Travail en 2016. Malgré la forte opposition des corps
intermédiaires, dont la FAGE à l’époque, ces mesures reviennent aujourd’hui
dans un projet de loi moins médiatisé mais comportent toujours autant de
dangers. Le contrat d’apprentissage n’est pas un contrat de travail comme les
autres : il a une visée pédagogique primordiale. Dès lors, il doit
permettre aux jeunes apprentis de concrétiser leur autonomie, tant par le
travail ou la formation, qu’en leur offrant la possibilité de s’engager dans la
vie sociale, de faire du sport, de ne pas penser leur vie qu’autour de
l’emploi.
Ces mesures ont pour but de favoriser
l’apprentissage dans certains secteurs particuliers comme le BTP. Pourtant, on
voit mal en quoi la protection de l’inspecteur du travail devrait être omise.
Alors que l’apprenti mineur est dans une situation de vulnérabilité plus forte
qu’aucun autre travailleur, lui enlever des protections pour se rapprocher d’un
contrat de travail classique, c’est le mettre en danger. La FAGE ne peut
l’accepter car il est essentiel que l’apprentissage reste une modalité pédagogique.
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