Avec le SNU, promesse de campagne du
Président de la République, le gouvernement espère pouvoir « remettre la
jeunesse dans le droit chemin » et faire ainsi planer au-dessus de nos têtes,
telle une épée de Damoclès, le spectre du non regretté service militaire
abandonné en 1997 par Jacques Chirac.
Rappelons tout de même que ce même service
militaire, dont on peut totalement saisir le lien de paternité qu’il a avec le
probable futur SNU proposé par le gouvernement, a été abandonné suite à une
opposition forte de la jeunesse, pour des raisons budgétaires, et pour
l’absence de plus-value sociale et sociétale.
Le SNU ne serait pas finalement une manière
détournée de remettre en place un dispositif du « vieux monde » pourtant
souvent critiqué par l’exécutif ? Les dernières annonces, suite à la
remise du rapport par le groupe de travail en charge de ce sujet à l’Élysée,
pointent la question d’un service obligatoire d’un mois en internat.
Toutes les organisations de jeunesse
s’accordent à dénoncer cet acte manqué, cette « fausse bonne idée » qui se
donne pour objectif de créer plus de mixité et d’offrir à la jeunesse une
expérience d’émancipation citoyenne. Si ces objectifs sont partagés par la
FAGE, la méthode et la cible sont une erreur car c’est au sein de l’École
Républicaine qu’ils doivent se concrétiser. Et que dire du volontariat en
service civique (VSC), dispositif plébiscité par la jeunesse, qui a fait ses
preuves depuis plusieurs années. Quelle articulation et quelle cohérence avec
le SNU? Le VSC ne risque-t-il pas d’être sacrifié sur l’autel d’un caractère
obligatoire et coercitif qui nie la dimension exclusivement volontaire de
l’engagement sincère et émancipateur ? La création d’un SNU est contradictoire
avec l’objectif d’universalisation du volontariat en service civique chère à la
FAGE.
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