Motivant ses propositions par le développement de l’apprentissage, le projet de loi transforme aujourd’hui le contrat d’apprentissage à visée pédagogique en un simple contrat de travail. L’attaque est portée sur les jeunes et leurs droits sociaux primordiaux : le passage du nombre d’heures légales hebdomadaires de 35 à 40 heures pour les apprentis, également pour les mineurs, est une attaque forte au modèle social construit ces dernières années.
Le projet de loi déconstruit également la sécurité des jeunes face au licenciement. Un jeune pourra voir son contrat prendre fin par simple accord des deux parties, voire pour faute grave, là où les Prud’hommes apportaient un processus lourd et rédhibitoire pour les employeurs. Quand on sait que 50% des contrats d’apprentissage s’effectuent dans des entreprises de moins de 10 personnes, quelle sécurité sera portée aux jeunes face à la précarisation de leur situation face à leur employeur.
La FAGE rappelle que l’apprentissage est une méthode pédagogique permettant aux apprentis d’acquérir par la pratique de nouvelles compétences et apporte un volet émancipatoire, il n’est donc pas concevable de considérer l’apprenti comme un simple salarié pour les entreprises.
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