D’après les chiffres de l’éducation
nationale, en 2016-2017, il y avait 128 670 élèves en situation de
handicap inscrits dans le secondaire2. Cela représente
une augmentation substantielle de 7,5% par rapport l’année précédente. S’il
faut saluer cette progression, on peut voir assez facilement que la mécanique
s’enraye entre le secondaire et le supérieur. En effet, dans le supérieur ce
sont uniquement 20 549 inscrits3 en 2015.
Cette différence frappante montre que, pour de nombreuses raisons, il y a
encore une perte d’effectif entre le secondaire et le supérieur. Il est à noter
que le taux de poursuite d'études des bacheliers généraux en situation de
handicap n'est pas mauvais et s'apparente assez aux statistiques globales. On
s'aperçoit toutefois que ces bacheliers ne poursuivent pas dans les mêmes
filières que les autres élèves. En effet, le problème se situe surtout dans le
choix de parcours dès le lycée puis dans la poursuite d'études vers un Master
et, a fortiori, vers un doctorat. Parmi les raisons, il y a
notamment l’autocensure de la part des élèves en situation de handicap face à
la difficulté que peut représenter en apparence un cursus dans l’enseignement
supérieur.
Afin de lutter contre ce
phénomène et de permettre de démocratiser l’accès à l’enseignement supérieur,
des associations se mobilisent. C’est notamment le cas d’un membre associé de
la FAGE, la
Fédéeh , qui développe le programme PHARES. Il s’agit d’un programme de tutorat développé pour des
lycéens en situation de handicap afin de les accompagner vers l’enseignement
supérieur. Animé par des étudiants dans le cadre d’un partenariat avec
l’établissement du supérieur, il s’agit notamment de travailler sur la
confiance en soi, la valorisation des compétences ou le développement de
l’esprit critique. Lauréat La France s’Engage, le dispositif continue de se
développer dans de nombreuses académies et constitue une vraie réponse à
l’accompagnement nécessaire vers le supérieur pour les milliers d'élèves en
situation de handicap.
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